En dépit des conséquences des crises successives, le marché du bâtiment s’est adapté, toujours prêt à rétablir sa position. Cette situation est surtout perçue dans le secteur de l’amélioration et de l’entretien des bâtiments. Toutefois, la construction neuve semble continuer de faire face à une crise persistante. Une attention soutenue et des interventions sont à prévoir pour stabiliser et revitaliser ce secteur.
Une reprise vigoureuse entre 2021 et 2022 :
Suite à la pandémie en 2020, le marché du bâtiment a connu un rebond significatif en 2021 avec une croissance de 12 % hors effet de prix. Celle-ci a été portée par l’investissement public avec +19,2 % et le logement neuf avec +25 %.
Le secteur du bâtiment s’articule d’ailleurs autour de trois éléments : les constructeurs du bâtiment, les promoteurs immobiliers et les travaux d’infrastructure. Dans le cas des professionnels du bâtiment, ils forment le noyau du marché avec plus de 60 % de sa structure. Quant aux bâtisseurs et aux promoteurs immobiliers, ils représentent près d’un quart du marché du bâtiment. Pour les travaux d’infrastructure, ils constituent à près peu plus de 13 % du secteur.
En 2021, ces domaines ont produit un chiffre d’affaires total de 149 milliards d’euros, répartis de la manière suivante :
- 28 milliards dans le secteur du neuf hors logement ;
- 33 milliards pour la rénovation et l’entretien des bâtiments non résidentiels ;
- 40 milliards dans le secteur du logement neuf ;
- 48 milliards pour la rénovation et l’entretien des logements.
Un ralentissement marqué pour l’année 2023 :
En 2023, le secteur de la construction a néanmoins traversé une période difficile. La Fédération Française du Bâtiment a affirmé que l’activité du domaine a fait face à une réduction de 0,6 % en volume.
La construction de nouveaux bâtiments a été notamment touchée avec une baisse de 7,8 %. Elle a été soulignée par seulement 286 000 débuts de construction, un nombre similaire à celui de 1990. Cette baisse peut être attribuée à plusieurs facteurs, comme les conditions d’accès au crédit plus sévères ou le ralentissement de l’économie.
Elle se reporte également à l’inflation constante et l’augmentation des prix des matériaux aggravée par le conflit en Ukraine. L’on peut citer aussi la hausse des coûts de production de 6,3 % en moyenne.
Pourtant, une certaine résistance est constatée due à la croissance soutenue de la rénovation et de l’entretien des bâtiments.
Des prévisions pour 2024 avec une crise persistante dans la construction neuve :
Les prévisions pour 2024 ne semblent pas optimistes pour la construction de bâtiments neufs. La Fédération Française du Bâtiment anticipe d’ailleurs une baisse globale de 5,5 % du chiffre d’affaires. À celle-ci s’ensuivent également une réduction de 14,6 % pour le segment de la construction neuve, une baisse de 6 % pour le non résidentiel neuf et de 21,3 % pour le logement neuf.
En présageant une crise prolongée, le nombre de permis de construire devrait également chuter de 12 %. Si aucune intervention ou amélioration contextuelle n’est mise en place, une baisse de 9 % pourrait être prévue en 2025.
Par ailleurs, le secteur de la rénovation et de l’entretien représente un segment prometteur. Même si le contexte international semble difficile, ce dernier reste dynamique. En 2023, par exemple, il a contribué à atténuer la chute globale du marché, présentant une croissance de 2,6 %. D’après les prévisions, l’exercice de 2024 devrait témoigner d’un progrès de 1,6 %.
Les rénovations énergétiques, en particulier, profitent de mesures incitatives gouvernementales, comme MaPrimeRénov .
Des opportunités dans le secteur de la franchise :
Le secteur de la construction propose des opportunités pour les entrepreneurs désireux de se lancer dans ce domaine, et ce, à travers la franchise. Ces derniers peuvent s’aventurer dans la rénovation énergétique par exemple, ou les travaux et la rénovation de l’habitat.
Pour ceux qui souhaitent débuter dans le courtage en travaux, des possibilités sont également disponibles. Les futurs entrepreneurs peuvent superviser des projets de restauration de résidence. De plus, un rapport du laboratoire de recherche de l’Université de la Méditerranée précise que :
« L’appartenance à un réseau de franchise protègerait le commerçant des effets les plus brutaux de la crise. Les aides et l’assistance du franchiseur mais aussi ses compétences (notamment management du réseau et marketing-ventes ici) permettraient aux points de vente franchisés de mieux traverser les crises économiques. »