Pour la première fois un réseau dédié aux produits bio, Bio c’Bon, semble être confronté à des difficultés importantes.
L’enseigne Bio c’Bon, spécialisée dans la distribution de produits bio, qui appartient à la holding Marne & Finance, serait, selon les informations publiées par plusieurs organes de la presse économique, dont LSA, en difficultés financières. Des difficultés qui ne seraient pas liées à la crise sanitaire actuelle mais qui dateraient de plusieurs mois, voire d’une année : Bio c’Bon aurait des problèmes pour payer ses fournisseurs ainsi que ses loyers. Par ailleurs, les points de vente seraient affectés par un turn-over important du personnel, et les inaugurations de magasin auraient été suspendues.
Fondé en 2008 par Thierry Brissaud, Bio c’ Bon est un concept spécialisé dans les produits issus de l’agriculture biologique, qui s’est développé rapidement, à l’instar de tous les acteurs du secteur, en revendiquant un positionnement accessible et de proximité. Cela s’est notamment traduit par de nombreux services gratuits tels que des rendez-vous de naturopathie, des services de recyclage, ou encore de la garde de plantes l’été.
En Ile-de-France, Bio c’Bon est devenu partenaire d’Emmaüs Défi, offrant ainsi aux clients la possibilité de faire des dons d’objets directement dans une sélection de magasins. Et en juillet dernier, a été lancé la livraison à domicile en une heure (en région parisienne). La chaîne compte aujourd’hui environ 155 magasins en France et à l’étranger, en Italie, en Belgique, en Espagne, en Suisse, ainsi qu’au Japon.
Dans un communiqué paru il y a quelques semaines, Bio c’ Bon confirmait ses difficultés mettant en cause :
– une baisse du chiffre d’affaires 2019 en raison de la crise des gilets jaunes ;
– une concurrence de plus en plus forte, en particulier de la grande distribution ;
– et des difficultés d’approvisionnement lié à la mise en service d’une nouvelle plate-forme logistique.
Développée depuis le départ sous forme de succursale, Bio c’Bon ne relève pas du commerce indépendant organisé (franchise, coopérative etc.) comme Biocoop, La Vie Claire, en partie Naturalia, Les Comptoirs de la Bio, L’Eau Vive, Biomonde et d’autres. Et les autres réseaux, confrontés à la même situation générale, continuent d’afficher des résultats en progression.
Mais c’est la première fois qu’une enseigne du secteur est confrontée à des difficultés. Si des raisons intrinsèques au fonctionnement de Bio c’Bon sont sans doute en cause, cela pose tout de même la question des limites de la multiplication ininterrompue des points de vente bio depuis des années.