« Le marché de l’immobilier en France est majoritairement tenu par les professionnels ». Serge Redon, directeur du réseau coopératif L’Adresse (365 agences adhérentes), l’a réaffirmé lors de la présentation du 1er « Observatoire des propriétaires » réalisé avec TNS Sofres.
Cette enquête auprès d’un échantillon de 792 propriétaires indique en effet que 68 % de ceux ayant vendu leur bien entre juin 2006 et juin 2007 l’on fait par le biais d’un un agent immobilier (4 % par un notaire). De même, 83 % des propriétaires interrogés envisageraient de faire appel à un professionnel s’ils devaient vendre leur bien.
Ces chiffres, à l’encontre de « l’idée reçue » selon laquelle 50 % des transactions ont lieu de particulier à particulier, confirment une précédente étude menée par L’Adresse en 2005, attribuant 70 % de parts de marché aux professionnels. En excluant les transactions « hors marché », qui échapperaient « par nature » aux professionnels (successions, donations…).
Ce qui n’est pas sans conséquence, notamment sur la stratégie du réseau : « Les parts de marché restant à conquérir sur les particuliers sont très faibles, estime Gérard Mezou, Pdg de L’Adresse. Donc, nos concurrents, ce sont les autres agences immobilières ».
La concurrence des banques, qui rachètent des réseaux ou des agences, préoccupe également L’Adresse. Pour preuve, l’enseigne a créé une filiale de courtage, ACI Finance, pour proposer à ses clients acquéreurs des solutions financières. Avec pour consigne « de ne faire appel qu’aux banques qui ont une politique d’indépendance par rapport aux agences immobilières, qui sont des partenaires et non des concurrents », a indiqué Gérard Mezou. Ceci afin de « préserver la liberté de choix des clients ».
