Nous sommes confiants dans le potentiel de nos enseignes Cuisine Plus, Ixina et Cuisines Références, qui ont gagné des parts de marché en 2014
Malgré la « nouvelle dynamique » annoncée l’année dernière, le réseau Cuisine Plus n’a pas repris sa croissance. Il compte aujourd’hui 51 magasins en France, pensez-vous pouvoir inverser à court terme la tendance ?
Le parc Cuisine Plus a diminué ces trois dernières années, car les ouvertures réalisées n’ont pas compensé les fermetures enregistrées dans le même temps. Ces fermetures ont souvent été volontaires. En effet, notre enseigne a revu tous ses fondamentaux, en termes de concept, d’organisation, de modèle économique, de méthodes de vente et de communication ; or une partie des adhérents sont restés sur leurs positions et sont donc sortis du réseau.
Sur 2014, c’est essentiellement la frilosité des banques qui nous a empêchés de mener à bien notre plan de développement. Mais nous trouvons des solutions, comme de faire appel à des courtiers ou à des banques étrangères. Ce qui est important c’est que notre modèle est aujourd’hui validé, que nous notons une importante satisfaction, et des consommateurs et des franchisés, sur nos ouvertures, et que Cuisine Plus a pour de bon laissé derrière elle son image discount pour une autre beaucoup plus qualitative. Le travail a été lourd, les efforts importants, mais ils payent. Nous attendons 6 inaugurations en franchise dans l’Hexagone cette année, et sommes confiants pour la suite.
Chez Cuisines Références, c’est un peu l’inverse puisque le réseau a accéléré son déploiement l’année dernière. Comment l’expliquez-vous ?
La croissance chez Cuisines Références est d’abord liée à l’intérêt du modèle économique du groupement pour les entrepreneurs. Alors qu’un magasin de cuisines classique nécessite environ 300 à 400 000 euros d’investissement, dont 100 000 € d’apport personnel, la création d’une boutique Cuisines Références ne réclame que 20 000 € d’apport, pour 80 à 100 000 € d’investissement en tout. Cela nous permet notamment d’attirer beaucoup de jeunes, ex-vendeurs ou responsables de point de vente, qui veulent voler de leurs propres ailes. Le second point, c’est l’attrait grandissant des consommateurs pour un commerce de proximité convivial, basé sur l’accompagnement, le service, et où ce qui compte et fait la différence, c’est autant l'enseigne que le patron du magasin lui-même. Cuisines Références, aujourd’hui 95 unités, devrait avec une dizaine d’ouvertures programmées, passer aisément la barre des 100 adhérents cette année.
Votre troisième enseigne, Ixina, qui nous avait habitués à une croissance exponentielle a pour la première fois marqué un palier en 2014. Pour quelle raison ?
Chez Ixina, le souci est venu l’année dernière de la difficulté à trouver des financements et de l’allongement de la mise en route des projets. A cause des décalages engendrés, nous allons ouvrir 10 magasins sur les cinq premiers mois de 2015. Hormis ces contretemps, les perspectives sont très favorables pour l’enseigne : son chiffre d’affaires est en progression à surface comparable, ses adhérents impliqués dans la vie du réseau, son plan de communication déjà efficace, va encore prendre de l’ampleur… En étant très prudents, nous misons sur une quinzaine en tout d’inaugurations en franchise cette année, moyennant quoi la chaîne, 95 magasins aujourd’hui, passera elle aussi sans problème la barre des 100.
Soulignons que globalement, et sur un marché estimé en baisse de 1 à 2 % par l’Ipea, nos trois enseignes réunies sont à + 3 % et continuent donc à prendre des parts de marché.