“Parc ludique pour enfants”, “méga-pleine de jeux”, “site de découvertes” : leur nom varie mais leur nombre ne cesse d’augmenter. Sur ce créneau en plein essor, plusieurs enseignes de franchise veulent trouver leur place.
Très populaires en Europe, les parcs de jeux couverts destinés aux enfants de 0 à 12 ans ont fait leur apparition il y a une dizaine d’années dans l’Hexagone. D’abord implantés sur des surfaces réduites, dans un certain nombre de sites de restauration rapide, ils ont évolué vers des formats plus importants.Aujourd’hui ces concepts (d’au moins 1 000 m2) proposent, dans un espace sécurisé, chauffé et climatisé en fonction de la saison, une gamme variée d’animations adaptées à chaque tranche d’âge : piscines à bulles, toboggans, châteaux gonflables, trampolines géants, parcours d’aventure, murs d’escalades, pont de singes, etc.
Une zone est prévue pour accueillir les accompagnateurs (parents ou grands-parents) ainsi qu’un espace de restauration. Sur ce créneau encore peu organisé, plusieurs enseignes tentent de se développer et sont en train de changer la donne.
Une floraison d’enseignes
C’est à partir d’un concept découvert en Belgique que Christophe Advielle et Xavier Pryer ont développé, les premiers, un modèle jusque-là inconnu en France. Le premier Kidzy a ouvert ses portes en avril 2002 dans la banlieue lilloise. Aujourd’hui le réseau réunit 6 établissements, tous situés dans le Nord du pays.
Les fondateurs de Royal Kids ont, eux, trouvé en Espagne l’idée qui les a amenés à créer leur premier centre en 2005 à Avignon. La franchise a été lancée en septembre 2009 et l’enseigne revendique aujourd’hui une trentaine de parcs. Une expansion qui a eu lieu avec l’aide de CréditRelax, un acteur du courtage de crédit professionnel. Et qui a permis, selon Gilles Capella, responsable du réseau, de négocier “d’excellentes conditions de financement pour nos franchisés” et d’accélérer le développement : l’enseigne s’est donné un “objectif de 100 parcs à fin 2012”.
Créé en 2007 à Portet-sur-Garonne, dans la banlieue toulousaine, Play Park est, pour sa part, toujours à la recherche de son premier partenaire. Mais Youpi’Parc (Aquitaine), Kizou Aventures (Auvergne) et Kim Park (Ardennes) ont déjà accueilli leurs premiers franchisés et espèrent bien ne pas en rester là.
Les conditions du succès
Ce secteur est donc bien en pleine évolution. Et l’intérêt des candidats à la franchise pour ces concepts est en augmentation. Mais un certain nombre de contraintes pèsent sur l’activité. Tout d’abord, les normes en matière de loisirs pour les enfants étant, à juste titre, draconiennes, le matériel doit apporter les garanties nécessaires et faire l’objet d’un suivi régulier. Une formation spécifique des franchisés tant à la sécurité qu’à l’hygiène est également indispensable.
Par ailleurs, les parcs de jeux s’implantent en périphérie des agglomérations, de préférence à proximité d’une grande surface ou d’un multiplexe cinématographique, et doivent disposer de places de stationnement. Les sites permettant une exploitation pérenne ne sont donc pas toujours faciles à trouver, ni très abordables.
Enfin l’activité est marquée par une certaine saisonnalité (les centres font le plein lors des vacances scolaires et quand le temps est à la pluie). “L’essentiel, explique alors Luis Coutès, fondateur de Kizou Aventures, est de faire vivre l’espace avec des animations, mais aussi en proposant une gamme de produits dérivés à vendre : mascottes, sacs, tee-shirts, etc.”