Accueillir un nouvel investisseur nous permettrait de franchir un palier dans notre croissance et d’asseoir la puissance de la marque Jardiland
Vous avez lancé, il y a deux ans, un grand projet de convergence des magasins de votre réseau sous la marque Jardiland. Où en êtes-vous de sa concrétisation ?
Nous avons en effet décidé en 2010 de faire progressivement passer nos magasins Vive Le Jardin – ils étaient 46 à l’époque – ainsi qu’un certain nombre d’affiliés sous les bannières Jardiland (pour les plus urbains d’entre eux) et L’Esprit Jardiland (pour les plus ruraux), afin de leur faire profiter de la notoriété de notre marque. Il y a eu un peu d’inertie au départ : il fallait en effet convaincre leurs patrons, entrepreneurs indépendants, de l’intérêt de l’opération. Mais à partir du moment où le système a fait ses preuves, et il l’a fait assez puissamment, avec des progressions de chiffre d’affaires allant de 15 à 80 % pour certaines unités, les bascules se sont enchaînées. Nous venons ainsi, rien qu’en ce début d’année 2012, de concrétiser 21 changements d’enseigne. Ce qui représente autant de zones de chalandises sur lesquelles nous avons rapproché la marque Jardiland de nos clients… et nos clients de la marque Jardiland. Il reste désormais une quinzaine de magasins à transformer : la moitié le sera à l’automne, les autres pour le lancement de la saison 2013.
Vous annonciez, en 2010, votre souhait d’enrichir votre réseau de 100 magasins à l’horizon 2015. Cet objectif vous semble-t-il toujours réaliste ?
Les enseignes Jardiland et L’Esprit Jardiland fédèrent à ce jour ensemble 180 points de vente en France (dont la moitié en franchise), 1 en Belgique, 1 en Suisse, 9 en Espagne et 1 au Portugal. Et nous restons persuadés que nous avons encore 100 magasins devant nous. Tous n’auront probablement pas ouvert en 2015 – la période de gestation de nos projets est longue – mais à 5 ans, c’est un objectif qui nous paraît tout à fait réalisable, dans la mesure où nous avons déjà identifié 50 implantations possibles pour l’avenir, par le biais de transformations de magasins existants ou de créations. Elles auront lieu dans l’Hexagone, mais aussi hors de nos frontières. Nous nous apprêtons ainsi à présenter un projet d’envergure pour la Belgique, où nous avons toute facilité à faire émerger un très beau réseau de magasins. Nous estimons aussi avoir la capacité d’inaugurer une vingtaine de points de vente Jardiland supplémentaires en Espagne. Le lancement de magasins intégrés, la franchise et la captation de points de vente existants seront les trois piliers de notre développement futur.
Il se dit que la famille Ruggieri, qui détient 35 % du capital de Jardiland à vos côtés, souhaite revendre sa participation. Et que Truffaut, notamment, serait intéressé…
Comme je vous l’ai dit, notre souhait est d’asseoir encore la puissance de la marque Jardiland. Cela passe par l’occupation du terrain, avec des franchisés leaders dans leur zone. Mais aussi par le renforcement de nos moyens : logistiques, marketing, de communication… Nous avons besoin de capitaux pour franchir un nouveau palier dans notre croissance, amener plus de services à nos clients, une meilleure rentabilité à nos franchisés et poursuivre notre déploiement, en France et à l’International. Alors, oui, nous cherchons un nouvel actionnaire. Truffaut est, comme Botanic d’ailleurs, un confrère que nous connaissons bien, notamment pour le fréquenter régulièrement au sein de la Fédération nationale des métiers de la jardinerie (Fnmj). Et un très bel acteur du secteur. Mais je ne peux guère m’avancer davantage pour l’heure en ce qui concerne un éventuel rapprochement.
