Go Sport mise sur la complémentarité de ses réseaux : des succursales sur les grosses agglomérations ; de la franchise pour les villes moyennes.
Jusqu’alors pur succursaliste dans son développement hexagonal, le groupe Go Sport, n°3 du marché des distributeurs d’articles de sport, a choisi d’ouvrir son recrutement à la franchise. Pourquoi ce virage stratégique et avec quels objectifs ?
La démarche est assez simple et naturelle. Cela fait trois ans que Go Sport a redéfini son positionnement, son offre et son concept magasin. Nous avons mené un travail de fond qualitatif sur la scénarisation des produits et des grandes marques. Tous ces ajustements se mettent progressivement en place au sein du réseau intégré avec des premiers retours positifs sur le business. Nous avons notamment ouvert à Lyon début avril et rénové le magasin amiral de Go Sport à La Défense.
Fort du savoir-faire du groupe, l’enseigne Go Sport -123 magasins en France dont environ 1/3 à Paris et en région parisienne- est aujourd’hui prête à se développer avec des partenaires indépendants en franchise avec des objectifs de croissance numérique car il y a encore des zones et des villes à potentiel.
Nous souhaitons une complémentarité des deux réseaux : des succursales concentrées sur les grosses agglomérations en centre-ville et en galerie commerciale ; de la franchise pour permettre à la chaîne de s’implanter sur des villes moyennes de l’ordre de 50 à 60 000 habitants avec des formats de 1 500 m² (1 200 m² de surface de vente) en zone d’activité commerciale.
Tout de même, le timing sur la franchise ne manque pas d’interpeller au moment où le groupe Go Sport a publié des résultats financiers 2011 en dents de scie…
Ces résultats financiers sont fortement conjoncturels et impactés par un hiver particulièrement défavorable pour l’ensemble des acteurs du marché. Ce d’autant que le poids de la montagne demeure important chez nous. Mais les performances sur le premier semestre ont été très bonnes. La tendance de fond est favorable : notre concept est au carré, performant et duplicable. Il n’y a donc eu aucune remise en cause de nos velléités en franchise.
Ce nouveau modèle de développement induit une nouvelle organisation des équipes en interne. Nous allons adapter le back office et l’ensemble des process pour accompagner dans les meilleures conditions nos franchisés. La tâche n’est pas forcément facile mais il est plus aisé de passer d’un modèle succursaliste à un réseau mixte que l’inverse.
Quels profils de candidats comptez-vous séduire ? Quelles sont les conditions financières d’accès au réseau ?
Le concept peut intéresser des exploitants de commerces d’articles de sports -sous enseigne ou non- ainsi que des distributeurs locaux pluri activité fins connaisseurs de leur zone. Le sport reste un métier de passion dédié à la fois aux investisseurs et aux commerçants. Go Sport représente une véritable alternative sur le marché via son positionnement plus premium que la moyenne.
En termes de montants d’investissement, il faut compter sur un apport personnel de 300 000 euros pour un projet global dont l’enveloppe tourne au-dessus du million d’euros.
Par ailleurs, la franchise concernera probablement dans un avenir assez proche notre deuxième enseigne, Courir, qui compte aujourd’hui 160 points de vente en France sur des formats plus modestes que Go Sport. Là aussi, nous avons retravaillé le concept (chaussures de sports et mode textile pour les 15/25 ans, ndlr) d’ores et déjà adopté par une vingtaine d’unités du réseau.