La variété de nos enseignes de contrôle technique automobile représente un véritable atout en termes d’expansion.
Votre groupe occupe aujourd’hui, avec près de 1 500 centres sous les enseignes Dekra, Norisko Auto et Autocontrol, une place de leader sur le marché français du contrôle technique. Ces réseaux ont-ils encore, selon vous, une marge de progression à l’avenir ?
Le groupe Dekra Automotive fédère en effet à ce jour près de 1 500 centres en France : environ 750 Dekra, 500 Norisko Auto et 200 Autocontrol. Tous, sauf 144 qui nous appartiennent en propre, sont en franchise. Dekra est notre enseigne historique ; Norisko Auto, celle que nous avons donné aux ex-centres Veritas rachetés en 1995 ; Autocontrol, enfin, la bannière que nous proposons aux partenaires qui ne souhaitent pas participer à notre fonds marketing commun. Ensemble, elles représentent 26 % de parts de marché.
Cette variété, en soi, nous procure un véritable atout en termes de possibilités d’expansion : elle permet à nos franchisés qui le désirent d’occuper le terrain avec plusieurs concepts, différenciés visuellement. Après, il est vrai que le potentiel de création de nouveaux centres de contrôle technique en France n’est plus ce qu’il était il y a dix ans et nous en sommes conscients. Ainsi, sur 500 demandes d’adhésion reçues chaque année, nous n’en conservons qu’une dizaine.
De nombreux observateurs considèrent que le marché hexagonal du contrôle technique est déjà saturé. Pourquoi vouloir ouvrir encore, malgré tout ?
Il y a de fait, en France, déjà trop de centres de contrôle technique : 230 ont encore été créés en 2011 et nous devrions atteindre les 6 000 à la fin de cette année. La demande des automobilistes pourrait être satisfaite avec moitié moins d’unités. Toutefois, la question aujourd’hui n’est plus celle du nombre de centres, c’est celle de leur situation. Les nouvelles zones commerciales qui se construisent créent de nouvelles opportunités d’implantation. Et si nous ne les saisissons pas, d’autres le feront. En clair : nous ne pouvons pas nous couper complètement du marché.
Le tout est de savoir rester raisonnable et vigilant. Mais aussi d’impliquer nos franchisés dans ces décisions. Ce que nous faisons à travers la commission paritaire à laquelle 44 d’entre eux siègent, donnant leur avis sur chaque candidature que nous recevons. Nous ne voulons pas que des centres se créent au détriment de ceux qui existent. Nos nouveaux franchisés sont donc en quelque sorte cooptés. Ce qui garantit la paix sociale dans le réseau, malgré l’absence de clauses d’exclusivités territoriales dans nos contrats.
Vous aviez lancé, en 2010, un programme d’éco-rénovation de vos centres. Où en êtes-vous de sa mise en œuvre, deux ans plus tard ?
Pour l’heure quelques dizaines de centres Dekra ont été éco-rénovés, conformément à notre charte de construction verte. D’autres vont suivre, peu à peu, même si le coût d’une telle opération est encore un obstacle. Dans une période de crise comme celle que nous traversons, nos franchisés sont avant tout, il faut bien le dire, attentifs à leurs marges, et leurs préoccupations écologiques sont naturellement reléguées au second plan. Nous réfléchissons donc à un modèle de travaux plus économiques. En tous cas, nous n’abandonnerons pas le projet. Nous avons pris de l’avance dans le domaine, d’avenir, de l’éco-rénovation et il ne faudrait pas la perdre. Il faut juste que nous parvenions à rendre le concept plus populaire auprès de notre réseau.
J’ajoute que Dekra Automotive poursuit parallèlement sa démarche environnementale en partenariat avec Planète Urgence. A chaque fois que notre Forfait Vert (incluant une visite technique pollution) est vendu, 1 € est reversé à l’association, pour la reforestation de l’Indonésie. Le développement durable est ancré dans l’ADN de notre groupe.
