La conjoncture est très favorable pour notre activité car aujourd’hui, les gens achètent beaucoup moins de vêtements et veulent les entretenir, les faire durer plus longtemps.
Où en est le développement en franchise de votre enseigne de pressings ? Quels sont vos objectifs d’expansion ?
En 13 ans, nous avons ouvert 70 boutiques sous enseigne Sequoia, dont 13 en propre. Nous continuons d’ouvrir en propre, uniquement sur Paris et région parisienne, et en franchise dans les autres régions. Notre objectif pour 2022 est d’accélérer et d’implanter entre 15 et 20 nouveaux pressings, après avoir procédé à 10 ouvertures en 2020 et autant en 2021.
Nous ne menons pas une politique de développement quantitative, car le pressing est un métier un peu atypique. Notre objectif est plutôt de parvenir à zéro échec sur l’ensemble de notre réseau.
Comment le marché du pressing a-t-il évolué ces dernières années ?
Le pressing est un métier qui commence à tenir la route car aujourd’hui, les gens achètent beaucoup moins de vêtements et veulent les entretenir, les faire durer plus longtemps : cela peut passer par la couture, les retouches, la teinture de vêtements ou encore « l’upcycling ». Le marché de la « fast fashion » s’écroule, aujourd’hui c’est le marché de la seconde main qui est dans l’air du temps.
En parallèle, la profession vit un changement législatif : le perchloréthylène [un produit dangereux très utilisé avant 2013] sera définitivement interdit au 31 décembre 2021 et la date d’ancienneté des machines autorisées sera porté à 9 ans maximum pour tout le monde. Or, il reste 1 000 machines non conformes sur les 4 000 pressings encore en activité. Beaucoup ont été fermés, car il n’existe pas d’investisseurs indépendants intéressés par le rachat d’un pressing. La seule option c’est que nous, ou un de nos partenaires franchisés, rachète ces boutiques pour les mettre aux normes, ce qui entraîne toujours une croissance du chiffre d’affaires. Cela représentait 5 à 10 opportunités de rachat par an, mais cela va augmenter dans les mois à venir, car les professionnels indépendants, âgés de plus de 60 ans en moyenne, ne vont pas se mettre aux normes, donc beaucoup de pressings seront à vendre.
La conjoncture est hyper favorable pour notre activité compte tenu de la baisse du marché du textile et de la hausse de l’entretien, qui sont dus à facteurs économiques et surtout à des préoccupations écologiques : en effet, l’industrie textile est la 2ème industrie la plus polluante au monde derrière l’énergie. Les gens font beaucoup plus attention à leurs vêtements : aujourd’hui, ces vêtements sont en moyenne plus âgés, donc le pressing va redevenir un métier à la mode.
Quels profils de franchisés recherchez-vous en priorité ?
Nous recevons beaucoup de demandes en franchise, car notre activité ne nécessite pas de stock et n’est pas soumise à des effets de mode : c’est du service. Nous avons aussi beaucoup plus de candidats qu’avant car j’ai participé à l’émission « Patron Incognito » : nous avons reçu beaucoup de demandes suite à sa diffusion, et le replay marche également très fort. Certains visiteurs sont venus nous voir sur le salon Franchise Expo Paris après avoir vu l’émission !
Nous ne recrutons que des profils sympas, agréables, dynamiques et motivés. Nous les incitons toujours à passer une journée entière en boutique à l’essai, « au turbin », pour voir la réalité du métier. Pour devenir franchisé Sequoia, il faut prévoir 180 000 € d’investissement initial, dont 20 000 € d’apport personnel.
Quels emplacements recherchez-vous en priorité pour implanter des pressings franchisés ?
Nous n’avons pas besoin d’emplacement numéro 1 en rue piétonne de centre-ville car les loyers y sont élevés, et le stationnement difficile : or, nous avons besoin d’un stationnement voitures et d’un petit loyer. Un pressing Sequoia réalise 200 000 € de chiffre d’affaires par an, et le montant du loyer ne doit pas représenter plus de 10 % du CA.