Nous voulons accélérer notre expansion en franchise pour coller à la mutation du marché des pressings.
Votre réseau de pressing écologique prévoit d’ouvrir deux unités franchisées par mois en 2013 contre une quinzaine en 2012 : pourquoi cette accélération ?
Fin septembre, Sequoïa Pressing regroupait 30 points de vente, dont 24 en franchise, et 6 ouvertures de plus sont prévues jusqu’à fin décembre. Nous aurons implanté 13 pressings franchisés en 2012, pour un total de 36 unités installées depuis 2008, alors que nous avions prévu d’en ouvrir 40.
En 2013, notre objectif minimum est d’inaugurer 20 boutiques. Notre volonté d’accélérer correspond à un changement législatif : le gouvernement va interdire le perchlorétylène, un produit utilisé par les teinturiers mais pointé du doigt par l’Union européenne car cancérigène. Sequoïa Pressing, lui, détient l’exclusivité pour la France d’une nouvelle technologie plus responsable (sans perchlorétylène) : c’est pourquoi nous voulons couvrir le territoire le plus rapidement possible, pour pouvoir imposer notre concept tourné vers le développement durable.
Dès que l’arrêté ministériel sera signé, toutes les machines concernées seront interdites à partir de décembre 2013. Cela représente un tiers du parc : ce marché où exercent beaucoup de petits indépendants se prépare à une profonde mutation.
Quels profils de franchisés recherchez-vous en priorité ? Et dans quelles villes souhaitez-vous désormais implanter votre concept ?
Aujourd’hui, tous les franchisés Sequoïa Pressing sont des nouveaux venus dans l’activité. Nos candidats se répartissent en deux catégories : une majorité (environ 75 %) de cadres de 30 à 38 ans en moyenne, qui ont envie de se mettre à leur compte. Tandis que 25 % sont soit des cadres supérieurs de plus de 50 ans, en préretraite ou en reconversion, soit des patrons qui ont vendu leur société, et cherchent à exercer un nouveau métier en indépendant. L’investissement global pour nous rejoindre s’élève en moyenne à 250 000 €, dont 50 à 60 000 € d’apport personnel.
Nous visons une implantation nationale, c’est pourquoi nous avons commencé notre expansion à Paris et Lyon dès 2008. Puis nous avons couvert les principales villes françaises : Lille, Rennes, Strasbourg, Nantes, Orléans… Aujourd’hui, il reste deux régions dans lesquelles Sequoïa Pressing n’est pas assez présent : le quart sud-ouest (Bordeaux, Dax, Mont de Marsan) et le quart sud-est (Marseille, Toulon, Avignon…). Nous souhaitons couvrir ces deux régions en priorité.
Quels sont vos principaux concurrents ? Comment prévoyez-vous d’imposer votre concept ?
A part 5 à Sec, nous n’avons pas vraiment de concurrents en franchise malheureusement, mais plutôt des vendeurs de matériel. C’est dommage et nous aimerions plus de concurrence, car plus vite métier s’adaptera à la nouvelle réglementation, plus vite nous nous développerons.
Quand aux nombreux pressings indépendants, leurs exploitants ont plus de 65 ans en moyenne et ceux qui ne pourront ou ne voudront pas acquérir de nouvelles machines conformes à la législation devront vendre leur affaire. Cela représente beaucoup d’opportunités de reprise pour nos futurs franchisés.