Notre positionnement et nos prix nous permettent de tirer notre épingle du jeu malgré la conjoncture
Comment se comporte l’enseigne del Arte dans un contexte de consommation difficile pour les chaînes de restauration assise ? Prévoyez-vous de ralentir votre expansion compte tenu de la conjoncture ?
Sur 2005, 2006 et 2007, la fréquentation de del Arte a progressé. Même dans la situation difficile que connaît la restauration à thème depuis fin 2008, nous restons une des rares chaînes à avoir maintenu notre fréquentation l’année dernière. Ce qui s’explique en partie par notre ticket moyen de 15 €, soit 6,50 € de moins que la moyenne, qui fait de notre concept l’un des plus abordables sur notre créneau. Et nous permet de maintenir notre fréquentation, voire gagner de nouveaux clients, contrairement à certains de nos concurrents dont le ticket moyen est plus élevé.
Sur le 1er trimestre 2009, notre fréquentation est restée stable par rapport au 1er trimestre 2008, alors que l’ensemble de la restauration à thème a vu son nombre de visites reculer. Notre produit dit populaire, s’adressant au plus grand nombre, nous permet de tirer notre épingle du jeu malgré la conjoncture. Et de maintenir notre programme de développement pour 2009, là où d’autres chaînes ont gelé certains projets.
Quels sont vos projets d’ouvertures pour 2009 ? Quelle sera la part de la franchise ? Et celle de la location-gérance ?
Pour 2009, nous prévoyons d’ouvrir 12 établissements, puis 15 à 20 en 2010 et 20 à 25 par an à terme. Nous avons déjà inauguré 6 restaurants sur les 5 premiers mois de l’année : à Creil en janvier, puis St Grégoire (près de Rennes), Villeneuve d’Ascq, Rennes (en centre-ville), Lyon (au centre commercial Carré de Soie) et Clamart. D’ici fin 2009, del Arte s’implantera à Blois, Nancy, Saint-Dizier, Thionville, Le Havre fin août, puis Dammarie-les-Lys. D’autres projets ne verront le jour qu’en 2010, comme à Clermont-Ferrand.
Ce fort développement peut sembler en décalage par rapport à la conjoncture, mais il correspond à une phase de maturité pour la chaîne. Nous n’avons pas ou peu participé à la course aux emplacements que les réseaux ont menés pendant ces 5 dernières années, car il n’était pas possible pour nos franchisés de s’engager sur des loyers trop élevés.
Ce développement sera mené à 99 % en franchise : une seule succursale a ouvert cette année, à Lyon Carré de Soie, avec des premiers résultats deux fois au-delà de nos espérances en termes de couverts par jour. Sur 12 ouvertures prévues pour 2009, 11 seront menées avec des franchisés, dont 6 sont de nouveaux entrants : les autres en sont à leur 2e ou 3e restaurants à l’enseigne. Un ou deux exploiteront leur fonds en location-gérance, mais cette formule devrait représenter à terme une part significative de notre recrutement.
Quels sont les avantages de la location-gérance pour les futurs franchisés ? Combien d’établissements vos partenaires peuvent-ils exploiter ?
Un franchisé investisseur doit disposer de 200 000 € d’apport pour 900 000 € d’investissement environ. Il devient propriétaire de son fonds de commerce. Avec la location-gérance, des candidats peuvent nous rejoindre avec 60 à 80 000 € d’apport. Et envisager, au bout de 2 à 3 ans, de racheter soit leur fonds de commerce, ou bien de reprendre un autre point de vente.
Aujourd’hui, les 85 sites del Arte sont exploités par 58 franchisés. Nous ne prévoyons pas de laisser nos partenaires exploiter plus de 4 à 5 unités, ce qui représente environ 5 à 6 M€ de chiffre d’affaires HT et 80 à 100 salariés, car nous voulons garder des franchisés opérationnels. A terme, on peut envisager de regrouper 350 restaurants, exploités par 100 à 120 partenaires.
