Nos objectifs : détenir 10 % de parts de marché avec 400 points de vente d’ici à 5 ans.
Vous avez annoncé la fusion de la société franchiseur – Beauty Success SA – avec son actionnaire majoritaire – Les Parfumeries Nicole Georges et ses 50 magasins – afin de ne former qu’une seule entité : Beauty Success SAS. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de cette opération ?
Cette fusion était naturelle : nous étions la seule société de franchise en France à avoir l’ensemble de ses magasins tests en dehors de la société franchiseur. Grâce à cette opération, les 50 unités autrefois en franchise des Parfumeries Nicole Georges, deviennent naturellement des succursales. Sur la partie opérationnelle, cela ne change rien puisque je présidais déjà les deux sociétés. Cependant, cette fusion va nous permettre de transformer notre plate-forme de référencement en plate-forme d’achat. En mutualisant les commandes des 50 succursales, nous espérons gagner des points de marge. Et si la majorité des 170 boutiques franchisées nous rejoignent dans ce projet, cela permettra d’uniformiser notre offre et de limiter le nombre de ruptures de stock. Surtout, nous allons faire gagner du temps à nos partenaires en facilitant toute cette gestion de l’approvisionnement. Ainsi, ils pourront se concentrer sur le cœur de leur métier : le conseil et la vente, tout comme les gérants d’unités en propre.
Vous êtes la cinquième enseigne de parfumerie sélective en France, derrière des succursalistes. Cette opération n’est-elle pas une tentative de votre part de se rapprocher d’eux en termes de méthodes et de taille ?
Nous ne prenons pas de décisions par rapport à nos concurrents : sur le long terme, cette politique est dangereuse. Nous sommes dans la catégorie des poids moyens et notre ambition est d’être les meilleurs des poids moyens. Nous y arriverons en conservant notre visage de société familiale développée en franchise. D’ailleurs, contrairement à ce qui a été dit, cette fusion n’a pas pour but d’attirer d’autres partenaires financiers. CDC Capital Investissement (filiale de La Caisse des Dépôts) est, depuis 5 ans, actionnaire de Beauty Success à hauteur de 27 % et cela ne va pas changer. En revanche, nous sommes désormais en possession de capitaux en propre beaucoup plus importants. Ces moyens vont nous permettre de réaliser nos objectifs : atteindre, d’ici à fin 2012, 10 % de parts de marché (contre 7 % actuellement avec 180 millions d’euros de CA) et 400 points de vente. Il est donc nécessaire que le réseau intégré accompagne ce développement via un ratio d’un tiers de succursales pour deux tiers de franchises. Et, dès janvier, nous allons passer à la vitesse supérieure pour toutes les politiques qui ont été dessinées en 2007.
Dans l’immédiat, vous annoncez – entre autres -– un nouveau concept : avec quels objectifs?
Le 15 décembre, nous lançons notre nouveau concept : “Les Beauty Success boutiques”. Ces unités de 45 à 85 m² s’adaptent aux petites villes. Nées de la demande de la clientèle, elles s’adressent à des esthéticiennes désireuses de présenter une offre choisie en parfumerie. Nous travaillons aussi sur un autre concept, mais il est trop tôt pour en parler.
Par ailleurs, nous souhaitons accélérer sur nos produits en marque propre. Nous avons déjà lancé 70 références, disponibles dans 110 points de vente. Nous devrions rapidement monter à une centaine de références sur 150 boutiques. Pour ce faire, une équipe de trois personnes se chargera à temps plein de ces MDD. Et, bientôt, nous dévoilerons le nom de notre nouveau responsable de la franchise qui remplacera Caroline Ruggeri, partie fin octobre.