Nous sommes prêts à rouvrir nos salles, depuis la première phase du déconfinement le 11 mai.
Comment réagissez-vous aux annonces gouvernementales concernant la nouvelle phase du déconfinement à partir du 2 juin ?
C’est un soulagement bien sûr, puisque toutes nos salles étaient fermées depuis deux mois et demi. Toutes celles qui sont situées en zone verte vont donc pouvoir rouvrir à partir de mardi prochain. Cela concerne 170 salles sur 250. Restent bien sûr les 80 autres situées en région Île-de-France, qui devront attendre encore un peu. Beaucoup de nos licenciés sont bien sûr déçus. Mais il y a au moins une date qui est fixée, le 22 juin, cela donne un horizon, c’est bien mieux que d’être dans l’incertitude absolue comme nous l’étions depuis des semaines.
Nous regrettons toutefois de ne pas avoir pu rouvrir à partir du 11 mai. D’autant que la pratique sportive joue un rôle primordial sur la santé physique et mentale et que de nombreuses enquêtes montrent de de nombreux confinés sont dans un état de stress important. Nous observons aussi ce qui se fait dans d’autres pays européens, où la réouverture des salles a déjà eu lieu, sans que cela pose de problème.
Quelles mesures sanitaires avez prises pour la réouverture des salles ?
Nous y travaillons depuis des semaines. Concrètement, nous avons réorganisé nos salles afin que chaque adhérent dispose d’un espace de 5 m². Cela signifie une limitation du nombre de personnes présentes en même temps. Il y aura un système de comptage par caméra pour limiter le flux. Nos adhérents seront informés en temps réel, grâce à des panneaux mais aussi une application, du nombre de personnes présentes dans un centre, et donc s’ils peuvent s’y rendre, s’il y a un temps d’attente, etc. L’idée est aussi de lisser la fréquentation tout au long de la journée, avec des horaires d’ouverture très large et une incitation à venir aux heures creuses. Nous avons réalisé une enquête sur ces règles et 97 % de nos adhérents sont prêts à jouer le jeu.
Par ailleurs, dans les vestiaires, un casier sur deux a été condamné et les douches sont fermées. Concernant le nettoyage des salles, nous l’avons renforcé, et nous allons utiliser un produit puissant pour désinfecter toutes les surfaces : le Microclair. Enfin, nos salles sont déjà équipées d’un système de traitement de l’air, mais nous allons nettoyer les filtres plus souvent que d’habitude.
Comment ont réagi les adhérents de vos clubs pendant le confinement ?
Certains ont résilié leur abonnement, mais c’est aussi un phénomène que nous constatons tous les ans à partir du printemps, car avec le retour des beaux jours certains pratiquants préfèrent faire du sport en extérieur et revenir vers nous à la rentrée. Il est donc trop tôt pour mesurer l’ampleur du phénomène. Pour tous les autres qui ont maintenu leur abonnement, nous allons bien sûr le prolonger pour une période correspondant à celle de la fermeture des salles. Ils recevront aussi des petits cadeaux. Malgré tout nous demeurons confiants et espérons que tout sera revenu dans l’ordre en septembre.
Comment vos partenaires licenciés ont-ils vécu cette période ?
Difficilement bien sûr, car il y a eu deux mois sans recette. Ce qui a conduit à mettre le personnel des centres en chômage partiel. Nous avons soutenu les licenciés au quotidien, en relayant en particulier toutes les informations, sanitaires et économiques, nécessaires pour faire face à la situation. Pour pallier les problèmes de trésorerie, nous les avons accompagnés dans les démarches nécessaires pour obtenir un Prêt garanti par l’État (PGE). Nous les avons également aidés à négocier avec les bailleurs afin d’obtenir une solution concernant les loyers. Certains ont été compréhensifs, d’autres moins et des discussions sont toujours en cours.