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      Photo : des concepts qui prennent de la hauteur

      Alors que les enseignes dédiées à la photographie traditionnelle connaissent depuis des années une situation difficile liée à l’expansion du numérique (disparition ou restructuration de réseaux), plusieurs concepts s’appuyant sur des techniques de photographie aérienne cherchent à se développer.

      Utilisée depuis longtemps par les militaires, la prise de vue aérienne a élargi son champ d’activité avec la photographie documentaire (pour réaliser les cartes détaillées modernes) ou encore l’archéologie (qui permet de repérer des sites anciens qui n’apparaissent pas vus du sol). Aujourd’hui, des sociétés commerciales, des organismes d’État ou des collectivités publiques commandent des visuels de bâtiments industriels, de monuments, de villes ou de paysages, pour des usages variés, allant de la publicité immobilière aux études prospectives. De simples particuliers peuvent même avoir envie d’obtenir des clichés de leur maison. C’est essentiellement sur ce marché que se positionnent les différents concepts existants.

      C’est le développement de matériels de plus en plus performants qui a permis l’apparition de technologies moins onéreuses que le recours à des appareils pilotés (avions, hélicoptères, ou encore ULM).
      En fonction des objectifs recherchés comme des problèmes rencontrés (haute qualité, terrain difficile d’accès, etc.), on peut avoir recours à des techniques différentes.Chacune des enseignes existantes s’est ainsi créée sur la base d’un procédé original.
      Apparue dans la Vienne en 1999, mais développée en franchise à partir de 2003, Balloïde Photo s’est spécialisée dans la photographie aérienne au moyen de ballons captifs.
      Un dispositif breveté permet à une personne seule d’effectuer des prises de vues de 10 à 150 m d’altitude sur tous les terrains, y compris en zone urbaine. Le réseau regroupe aujourd’hui 25 implantations dans l’Hexagone et a entamé une expansion dans plusieurs pays européensConcept d’origine espagnole, MRW Zeppeline, qui repose sur l’utilisation d’un dirigeable (zeppelin), est présent en France depuis 2002. Il est implanté aujourd’hui dans une trentaine de départements. L’enseigne a passé un accord avec l’Inra afin d’adapter son système de prises de vues à la réalisation de photos infrarouges. Ce qui lui permet de proposer ses services pour des applications agricoles.

      Afin d’offrir à ses partenaires des revenus complémentaires, MRW Zeppeline a créé une banque de données baptisée La France vue du Ciel. Elle permet la vente de photos (paysages naturels, sites urbains, bâtiments publics, événements festifs, chantiers de construction, etc.) réalisées par les photographes du réseau. La chaîne a aussi lancé, également en franchise, un autre concept, Virtuel Concept, qui permet, au moyen d’une technique d’assemblage de photographies brevetée, de réaliser des visites virtuelles, utilisables en particulier dans la vente d’immobilier et dans le commerce.

      Lancé plus récemment, en 2007, Mast-R Mast s’appuie sur un outil de travail différent : un camion équipé d’un mât télescopique de 22 m qui embarque un matériel de prise de vue professionnel permettant de réaliser photos et vidéos à basse altitude, mais de grande qualité. Le véhicule utilitaire est spécialement aménagé pour remplir les principales missions de l’activité : bureau, espace d’accueil et lieu de vente. La chaîne regroupe pour l’heure 5 partenaires.

      La taille de ce marché, relativement nouveau, est difficilement mesurable, car il n’existe pas encore de statistiques fiables. Mais il est certain que l’activité se développe. La multiplication des réseaux soulève toutefois le problème de savoir si, sur ce créneau, il y a de la place pour plusieurs concepts. Plusieurs enseignes (Altivue, Condor Vision, etc.), qui avaient tenté leur chance, ont déjà renoncé à se développer.

      Toutes ces chaînes ont , en tout cas comme point commun de ne nécessiter qu’un investissement réduit. Car, au-delà de l’acquisition du matériel et de la licence d’utilisation, il n’y a pas besoin de local. La maîtrise des technologies utilisées est assez aisée à acquérir. La réussite repose donc avant tout sur la capacité des partenaires à trouver leur clientèle sur le terrain, en général sur une zone de chalandise correspondant à un département (parfois moins pour les plus peuplés d’entre eux). Il est donc indispensable de posséder des qualités commerciales offensives.

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