La coopérative d’opticiens, 770 points de vente sous enseigne et 7 % de parts de marché, a dévoilé son plan stratégique 2016-2020. Un plan co-construit avec ses adhérents, devant faire d’Atol une référence en matière de santé visuelle.
Sur un marché qui toussote, après des années de croissance, Atol soigne sa stratégie. L’enseigne coopérative a dévoilé fin mai son plan d’action pour les quatre ans à venir. Et celui-ci est dense. Achats optimisés, nouveaux produits et services, concept magasin repensé, communication en rupture avec le passé : le groupement opticien sera sur tous les fronts.
« Le marché de l’optique français bénéficie de vrais atouts, dont le goût des consommateurs pour la qualité et un système de financement unique. Pour autant ses perspectives s’annoncent complexes, sous l’influence, notamment, de la montée en puissance des réseaux de soin, souligne Eric Plat, Président-Directeur Général de la coopérative. Les opticiens Atol souhaitent, dans ce contexte, se positionner clairement en faveur d’un service premium et accessible ».
Devenir la référence en bien-être et santé
Afin de faire de ses adhérents des professionnels référents de la santé et du bien-être, la tête de réseau entend passer de 70 % à 100 % de boutiques équipées d’outils de prise de mesures électroniques. Et encouragera le partage de leurs connaissances, à travers, par exemple, des opérations de store staging permettant aux bonnes idées de se répandre.
Pour leur permettre d’aller « chercher la croissance et une meilleure rentabilité », elle les aidera à mener le diagnostic qualité de leur emplacement. Et a surtout signé, en janvier, avec ses homologues italien (Vision group) et espagnol (Cione), la création de Retina, première coopérative européenne d’achats, avec 3 500 magasins. « De quoi améliorer notre rapport de force avec des fournisseurs de plus en plus puissants », se félicite Eric Plat.
Croissance et rentabilité en ligne de mire
Les collections, elles, seront simplifiées, l’offre deuxième paire valorisée. Le e-commerce se limitera aux lentilles et accessoires. « L’échec des pure players a montré que les consommateurs n’étaient pas prêt à acheter des montures et surtout des verres en ligne », note le dirigeant. Pour compenser un taux de renouvellement et des plafonds de remboursement en baisse, Atol s’apprête aussi à lancer, avec un partenaire bancaire, une carte de santé visuelle, qui pourra, comme les chèques vacances, être offerte par les entreprises à leurs salariés.
La chaîne, enfin, inaugurera bientôt à Antony (92) un nouveau concept magasin. « Il doit refléter notre positionnement premium accessible, tout en intégrant le digital, désormais partie intégrante du parcours des consommateurs », note Eric Plat. Conçu pour permettre aux associés de se moderniser « à moindres coûts » (800 à 1 200 €/m²), il devrait entraîner une progression « de 2 à 3 % de leur chiffre d’affaires » (il est aujourd’hui de 488 000 € en moyenne dans le réseau) estime le Pdg, qui vise 80 à 100 transformations par an, à compter de 2017.