Sous procédure de sauvegarde depuis le 8 juillet pour une période de six mois, Planet Sushi affirme que son activité est bonne. Et que le développement en franchise reste d’actualité.
Depuis le 8 juillet, le groupe Planet Sushi est, pour six mois, sous procédure de sauvegarde ainsi que 23 de ses filiales. A l'origine de cette décision : des problèmes de trésorerie liés au rachat, il y a un an, des 50, 8% du capital détenus alors par deux fonds d'investissement.
Président de Planet Sushi, Siben N'ser, voit dans cette sauvegarde, qui va permettre d'étaler le remboursement des dettes, « une aide, plutôt qu'une problématique ». Et affirme ne pas rencontrer de problèmes d'activité. « La restauration rapide, pour nous, fonctionne plutôt bien », estime le dirigeant.
Tout juste admet-il une tension dans le domaine de la livraison où la concurrence des indépendants s'est multipliée. Mais l'enseigne y fait face avec un nouveau service après-vente spécialement mis au point. Et si le groupe n'a pas publié ses comptes, ni ceux de ses succursales, pour 2012 et 2013, ils « vont l'être bientôt ». Seront-ils aussi bons que ceux de 2011 ? C'est ce que tout le monde aimerait savoir.
Certes, le parc de restaurants reste un peu au même niveau qu'il y a un an, autour de 60 unités en France. Mais, selon Siben N'ser, le développement y est toujours d'actualité et la franchise en reste le principal levier. Deux restaurants en propre doivent ouvrir à Paris (Péreire et Kleber, annoncés depuis des mois) et, au total, quatre unités franchisées le seront à Nice et Bordeaux « mi-août » et « d'ici la fin de l'année » à Versailles.
Confiance affichée dans les capacités des « bons franchisés »
Mais tout n'est pas rose sur la planète Sushi. Ici et là des établissements craquent, dans des régions plus touchées que d'autres par la crise. Comme au Havre et à Angers, où les restaurants franchisés ont été placés en redressement judiciaire depuis le début de l'année. Quelques autres, en première ou deuxième année, sont plutôt dans le rouge. Aux Lilas, en banlieue parisienne, le franchisé s'est lui aussi placé le 8 juillet sous procédure de sauvegarde.
« Il y a des régions plus compliquées que d'autres, admet Siben N'ser. Mais c'est aussi une question d'hommes. Certains franchisés vont très bien réussir y compris sur un territoire difficile. D'autres non. Tout dépend s'ils s'impliquent dans la gestion opérationnelle. »
Le franchiseur qui reconnaît avoir « signé peut-être un peu vite avec certains au début » ne s'interdit pas de reprendre ponctuellement telle ou telle unité en difficulté. Comme il l'a fait à Sèvres en 2013. Mais ce n'est pas son modèle, insiste-t-il. Il croit davantage en la capacité des « bons franchisés » à acquérir et relancer les affaires de leurs confrères.
L'optimisme est donc de rigueur à la direction de Planet Sushi. Où le président annonce le retour prochain du groupe à la rentabilité, après les dérapages « de la masse salariale et des achats » dus au passage des fonds en 2011-2013. Et Siben N'ser le fait savoir à qui veut l'entendre : les soucis ne seront que passagers.