Ils s’appellent Lavéo, Cosméticar, Sinéo, Ecolave ou Ecowash Mobile. Leur point commun ? Avoir fait le pari du lavage automobile sans eau. Un concept dans l’air du temps – prise de conscience écologique oblige – qu’en réseau ils espèrent parvenir à imposer durablement.
Considéré comme le numéro un de ce jeune marché, Ecowash Mobile, lancé début 2008, compte déjà 18 franchises sur le territoire. Des structures “light”, l’adhérent travaillant en général seul ou en couple, au moins au départ, avec pour seule vitrine commerciale un ou plusieurs véhicule(s) aux couleurs de la marque. C’est à leur bord que le franchisé va au-devant de sa clientèle, équipé de produits et matériels de nettoyage exclusifs, lui proposant des prestations facturées de 25 € pour un simple nettoyage extérieur, à 150 € pour un service “ultime”.Ecowash Mobile réalise 75 % de son chiffre d’affaires auprès de professionnels : concessionnaires, flottes d’entreprises, agences d’événementiel. Clairement la cible la plus intéressante pour lui, celle des particuliers s’avérant moins rentable et plus difficile à détourner des solutions classiques et moins onéreuses : rouleaux et lavage haute pression. Les unités à l’enseigne les plus anciennes réaliseraient un chiffre d’affaires compris entre 85 000 et 120 000 €. “En forte croissance”, précise Medhi Bouselsal, développeur du réseau, qui espère atteindre la cinquantaine d’unités courant 2010.Le précurseur et aujourd’hui co-leader du marché s’appelle Sinéo. Lancée à Lille, en 2006, la chaîne exploite 29 agences en France, dont 22 en franchise, ainsi qu’une unité en Belgique. Elle réalise elle aussi la quasi-totalité de son CA auprès de professionnels – là encore essentiellement des concessionnaires, mandataires et autres agents de marques. L’enseigne a, en revanche, opté pour une stratégie de déploiement différente, puisque ses franchisés doivent disposer, en plus de leur unité mobile, d’un centre physique où ils puissent accueillir leurs clients et les véhicules à traiter. Sinéo espère ouvrir une quinzaine de centres supplémentaires en 2010. Puis garder le rythme jusqu’à couvrir de manière satisfaisante le territoire.
Fondée en 2005 et développée en licence de marque depuis 2007, Cosméticar revendique une trentaine de sites affiliés en France. L’enseigne a choisi un modèle mixte : des unités mobiles et des centres de lavage. Résultat : la mise de départ peut se limiter à 15 000 € environ. “Attention, l’activité demande un investissement personnel très important, notamment pour se faire connaître dans sa zone”, prévient toutefois Florian Benoît, président du réseau, à l’intention des nombreux candidats que le faible coût de sa franchise – une constante dans le secteur – ne manque pas d’attirer. Les unités Cosmeticar généreraient 100 à 120 000 € de chiffre d’affaires annuel. L’enseigne espère, à fin 2010, avoir atteint la soixantaine de centres en France.
Développé en concession de marque, Lavéo est très certainement la plus “engagée” des enseignes du secteur. Créée il y a cinq ans par trois entrepreneurs fort sensibles aux problématiques environnementales, elle double un discours très “vert” – économies d’eau, utilisation de produits 100 % biodégradables – d’un engagement solidaire : le réseau reverse 2 % du produit de ses ventes à un organisme œuvrant pour l’accès à l’eau potable des populations des pays émergents. “Cette démarche fait partie intégrante de notre concept. Elle s’est depuis avérée être un excellent argument commercial, notamment auprès des collectivités”, explique Laurent Cenne, directeur associé de la chaîne. Lavéo, qui vise un chiffre d’affaires par unité de 45 à 60 000 € annuels, compte passer d’une dizaine d’implantations dans l’Hexagone à l’heure actuelle à une trentaine de centres avant la fin 2010.
