La franchise reste au coeur de la stratégie de développement de But et nous continuerons à ouvrir sous cette forme
But affichait, à fin septembre 2011, des ventes en progression de 10 %. L’année s’est-elle achevée sur une tendance comparable ? Quelles sont vos prévisions en termes d’activité pour 2012 ?
Nous attendons encore des données définitives, mais je peux d’ores-et-déjà affirmer que But a réalisé une belle année 2011. Notre enseigne a encore progressé face à ses concurrents pour atteindre 10,3 % de parts de marché. Nous récoltons les fruits du travail de fonds mené par nos équipes depuis 2008. D’abord sur notre offre, à 80 % remaniée, notamment au profit de la décoration. Ensuite sur la remodélisation de nos magasins, désormais mieux théâtralisés et laissant une large place au libre-emporté. Enfin sur notre image, rajeunie et modernisée.
Difficile, pour autant, de prédire aujourd’hui comment évoluera notre activité en 2012. Les années électorales ne sont jamais très bonnes pour le commerce. Je pense en particulier que l’exercice sera compliqué pour les ventes d’électroménager ou de télévisions. Nous restons toutefois confiants dans notre modèle.
Quelle place la franchise occupe-t-elle dans la stratégie de développement de But ? Votre réseau comptait une centaine de magasins sous cette forme en 2009, or ils ne sont plus que 64 aujourd’hui…
But a commencé à se déployer en franchise dans les années 80 ; il était donc prévisible que nous fassions face à un creux dans notre développement une trentaine d’années plus tard. Une question de renouvellement des générations de franchisés, qui s’opère plus ou moins naturellement. En l’occurrence, nous avons du racheter une poignée d’unités depuis 2 ans, notamment pour éviter qu’elles ne tombent, quand nos partenaires partaient à la retraite, aux mains de notre concurrent Conformama. Donc, en effet, nous avons un peu reculé pour à ce jour fédérer 64 franchises en plus de nos 149 succursales. Toutefois, la franchise reste au cœur de la stratégie de But, et un modèle qui nous plaît, car il nous oblige à être bons et convaincants. Ce qui, à mon avis, est très sain et enrichissant pour une enseigne. J’ai d’ailleurs validé récemment un projet de création de magasin But en franchise, et je reste à l’écoute de tous les candidats qui pourraient être intéressés.
Vous avez inauguré fin 2010 dans le centre commercial Domus de Rosny-sous-Bois un magasin baptisé But City. Quel est ce concept ? Et comment souhaitez-vous le dupliquer en France ?
Notre premier But City a en effet ouvert ses portes à Domus fin 2010. Il s’agit d’un concept de magasin sans électroménager et principalement dédié au séjour, à la chambre et à la décoration. Celui-ci est installé en centre commercial et sur 1 600 m², mais nous destinons plutôt le modèle à des surfaces de 1 000 m² environ, en centres-villes. Les loyers y sont élevés, nous en sommes conscients, mais le stock de départ moindre, ce qui équilibre l’investissement, y compris pour d’éventuels franchisés. Deux autres But City ouvriront en France avant la fin du premier semestre 2012 (probablement à Paris et Nice, ndlr). Nous estimons qu’en cumulant ce format et notre modèle de magasin classique, But pourrait atteindre 300 magasins dans l’Hexagone.