Vendeuse, responsable magasin puis chef d’entreprise franchisée : c’est le parcours accompli par Anaïs Viaud au sein du point de vente Réauté Chocolat de Cholet, qu’elle a repris il y a plus de trois ans.
Le 1er juillet 2018, Anaïs Viaud rachète avec son compagnon Benjamin Beuchard le magasin Réauté Chocolat de Cholet, devenant ainsi franchisée de l’enseigne. Un point de vente de 290 m², situé en périphérie de la ville, que la jeune entrepreneuse, âgée de 27 ans à l’époque, connaît bien, pour y avoir travaillé. Comme vendeuse depuis son ouverture en février 2019, alors qu’elle préparait encore son BTS en gestion, puis responsable de magasin depuis 2014.
« Ce n’était pas un projet que nous avions anticipé, se souvient Anaïs Viaud. Mais, quand les franchisés précédents ont annoncé qu’ils vendaient, avec mon conjoint, nous nous sommes demandé : « Qu’est-ce qu’on fait ? » Puis nous avons étudié le rachat et nous nous sommes dit : « Pourquoi pas ? » ». Les cédants sont « très contents » de transmettre à leur salariée ce point de vente historique, le deuxième magasin franchisé du réseau. Tandis que le franchiseur connaît déjà la repreneuse : « Les franchisés précédents avaient plusieurs magasins, donc ils n’étaient pas toujours présents à Cholet et je les représentais déjà lors des réunions et autres commissions », explique Anaïs Viaud.
Avec un pied dans le réseau depuis 2009, cette franchisée a pu observer l’évolution de l’enseigne et de l’entreprise du franchiseur : « J’avais un attachement à la marque, aux produits, aux clients, énumère-telle. Mais je ne me serais pas lancée toute seule dans une création d’entreprise : c’est l’opportunité de devenir franchisée qui m’a fait passer le cap ». Elle connaît aussi les points forts et les points faibles du magasin de Cholet, où des travaux sont nécessaires.
« Je ne me serais pas lancée toute seule dans une création d’entreprise : c’est l’opportunité de devenir franchisée qui m’a fait passer le cap. »
Pour mener à bien leur projet de reprise, Anaïs Viaud et son compagnon investissent un peu plus de 300 000 € tout compris (fonds de commerce, travaux et stock de départ inclus), avec un peu plus d’un tiers d’apport personnel. « Obtenir un emprunt a été relativement facile : j’ai sollicité la banque des anciens franchisés du magasin, qui me connaissait déjà », souligne Anaïs Viaud.
Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 19h, le magasin emploie une seule salariée : « Je suis très présente, et mon conjoint prend le relais quand il peut, indique la franchisée. En période creuse, cela représente 35 heures par semaine en boutique, plus l’administratif ; mais à Noël ou à Pâques, il faut compter 60 heures par semaine ». Depuis le rachat, Anaïs Viaud a reboosté l’activité du point de vente, qui a vu son chiffre d’affaires augmenter de 20 %, grâce notamment aux travaux extérieurs.
A terme, la chef d’entreprise prévoit d’embaucher une personne de plus pour se dégager un peu de temps. « Notre famille s’est agrandie l’été dernier donc nous préférons attendre un peu avant d’envisager l’ouverture d’un deuxième magasin », précise-t-elle.
Reconnaissante envers son franchiseur qui l’a aidée à passer le cap du Covid, Anaïs Viaud apprécie de bénéficier de la force d’un réseau : « Au-delà de la partie financière, il y a une aussi la partie humaine : on n’est pas tout seul car on peut échanger avec la tête de réseau et avec les autres franchisés, c’est très important ».