L’immobilier reste attractif car c’est une valeur refuge en période de crise, donc une activité porteuse en franchise.
Quelle est la situation des agences immobilières Era dans le contexte sanitaire actuel ?
Le réseau va bien. Comme tout le monde, nous avons vécu une période de confinement difficile, durant laquelle nous avons décidé de maintenir tous nos collaborateurs en activité. Nous avons choisi de fermer nos agences par précaution, même si on continuait à travailler à distance. Nous en avons profité pour former nos franchisés et leurs collaborateurs : nous avons organisé 6 500 sessions de formation pendant cette période.
Nous sommes restés très actifs pour être dans les starting-blocks à la sortie du confinement : nous avons rouvert nos agences avec un protocole sanitaire spécial, conforme à nos obligations. C’était un moment un peu bizarre : personne n’a pu vraiment travailler et pourtant, 80 % des agences ont continué à produire au moins une vente.
En effet, on a constaté une demande importante de biens immobiliers à l’achat en sortie de confinement donc, même si nous n’avons pas pu rentrer de nouveaux biens pendant la période de fermeture des agences, notre chiffre d’affaires a progressé de 40 % au mois de juin 2020 par rapport à juin 2019. Ce phénomène a tendance à s’estomper, mais des besoins immobiliers s’expriment encore. La difficulté, c’est qu’il n’y a pas assez de produits à vendre, pas assez de stock : ce phénomène existait déjà avant le confinement.
Le marché est dans un schéma de dynamisme important, car la demande reste forte, grâce aux taux de crédits qui restent bas. L’immobilier reste attractif car c’est un marché stable, une valeur refuge en période de crise et donc, une activité porteuse en franchise.
Où en est le développement en franchise de l’enseigne Era en France ?
Depuis le déconfinement, nous avons procédé à plus de 30 nouvelles signatures d’agences en franchise : les choses vont bien. Era compte précisément 424 agences en France et d’autres sont en cours de mise en place. Notre objectif est d’atteindre 500 agences sous enseigne le plus tôt possible.
Quels profils de franchisés recherchez-vous en priorité ?
Même pour quelqu’un qui ne connaît rien au métier, l’immobilier reste un domaine porteur pour les personnes qui souhaitent changer de carrière : il demande peu de stock et peu d’investissement, mais nécessite une carte professionnelle pour pouvoir exercer. C’est pourquoi nous avons créé, avec Sup de Vente, Ecole supérieure de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris et l’ESI, école de formation créée par la Fnaim, l’école de formation Era Business University. Elle nous permet d’accueillir nos candidats à la franchise, souvent en deuxième partie de carrière, qui n’ont pas toujours le bon diplôme pour obtenir la carte professionnelle d’agent immobilier.
Où en êtes-vous de la transformation digitale de l’enseigne ? Est-ce que ce virage digital constitue un atout dans la situation présente ?
Nous avons accéléré sur le digital : nous proposions déjà les visites à distance, les visio-conférences et les signatures électroniques mais les gens ont été contraints d’adopter largement ces dispositifs. Mandats, compromis : tout peut se faire à distance mais quand on achète un bien, c’est quand même mieux de le voir ! La mutation a été accélérée par le confinement et aujourd’hui, notre déploiement digital est complet. Par exemple, toutes nos formations sont distancielles.
