Mon premier objectif est d’atteindre 150 instituts L’Onglerie et 20 M€ de chiffre d’affaires d’ici 2025.
Vous avez repris la direction du réseau L’Onglerie en octobre 2021 : quelle est votre stratégie pour cette marque?
Ancienne franchisée L’Onglerie, je suis rentrée dans le réseau il y a un peu plus de 17 ans et j’ai exploité jusqu’à quatre salons sous enseigne. Entrepreneure dans l’âme, j’aime bien les challenges : c’est ce qui m’a conduit à racheter le franchiseur en octobre 2021, avec le soutien du fonds d’investissement parisien Ciclad, qui venait de s’installer sur Bordeaux. J’ai eu la chance d’être accompagnée par ce fonds pour leur toute première acquisition dans la région.
Ma stratégie vise à rebooster et moderniser cette marque. Malgré l’impact des confinements, nous pouvons être fiers d’avoir très bien surmonté la crise sanitaire : l’enseigne a réalisé 15 M€ de chiffre d’affaires en 2021, après avoir atteint 12 M€ en 2020 et 17 M€ en 2019. En mai et juin 2022, nous serons au-delà des chiffres d’affaires mensuels de 2019, donc nous pensons pouvoir faire cette année aussi bien, voire mieux qu’en 2019.
Comment allez-vous procéder pour moderniser l’enseigne et booster sa notoriété ?
Nous allons relancer le développement, pour renforcer notre maillage géographique, surtout dans l’Est et le Sud-est, où l’enseigne est moins présente. D’abord dans les grandes villes comme Montpellier, Marseille, Nice ou encore Cannes.
L’Onglerie compte 115 implantations en France : mon premier objectif est d’atteindre 150 instituts et 20 M€ de chiffre d’affaires d’ici 2025. Cette expansion se fera à 100 % en franchise car le réseau ne compte que deux unités en propre : nos salons pilotes, mais je n’exclus pas de procéder aussi par croissance externe.
Pour nos franchisés et pour nos clients, nous allons aussi lancer de nouvelles gammes de produits : des soins de qualité, respectant l’environnement et la peau de nos clients, fabriqués en France avec 85 à 95 % d’ingrédients d’origine naturelle.
Nous changeons également notre stratégie de communication : pour cela, j’ai fait appel au groupe Monet et à l’agence Passerelles. Nous avons procédé à une refonte totale de notre communication grand public, avec notamment un nouveau spot publicitaire diffusé sur TF1. Mais aussi avec l’influenceuse Wendy Swan, qui devient notre égérie.
Quels profils de franchisés recherchez-vous en priorité ?
Nous cherchons en priorité des personnes qui ont une âme d’entrepreneur, et la capacité à devenir chef d’entreprise. Nous n’avons pas de critères spécifiques par rapport au métier car nous formons nos futurs franchisés pendant 8 à 9 semaines. Non seulement à l’accueil, à la vente et à la technique ; mais aussi à la gestion : pendant une semaine, nous leurs dispensons des cours de gestion pour leur apprendre à lire un bilan, gérer leurs stocks, gérer leur planning, manager leurs collaborateurs.
Les instituts L’Onglerie s’implantent plutôt en centre-ville, en emplacements N°1 ou N°1 bis, sur des surfaces comprises entre 40 et 80 m². Un institut emploie en moyenne deux à trois techniciennes, franchisée comprise. En règle générale, on démarre l’activité seul puis en première année, quand le chiffre d’affaires arrive à maturité, il faut embaucher rapidement.
Pour devenir franchisé L’Onglerie, il faut prévoir un investissement global de 50 à 100 000 €, soit environ 70 000 € en moyenne, dont 20 à 30 % à d’apport personnel.
Quels sont selon vous les atouts de la franchise L’Onglerie par rapport aux autres concepts sur le marché de la beauté ?
Il n’y a pas de modèle économique en franchise comme le nôtre. La concurrence sur le marché de la beauté des mains est plutôt constituée par des bars à ongles indépendants. Tandis que L’Onglerie délivre une prestation de modelage d’ongles sans colle ni capsule, qui dure 1h30.
Nos franchisés et nos collaborateurs sont formés à cette technique, qui rend notre concept unique, dans notre centre de formation certifiant (équivalent Bac+2), L’Onglerie Académie, enregistré au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Nous utilisons également notre propre gamme de produits professionnels et grand public, qui ne représente que 5 à 10 % du chiffre d’affaires d’un institut mais que nous voulons développer en interne : ces produits ne sont pas assez connus, c’est pourquoi nous allons apprendre à nos techniciennes à les vendre.