Le marché de la boulangerie-pâtisserie et de la restauration rapide profite d’un transfert de clientèle venu de la restauration assise.
Où en est le développement en franchise de votre réseau de boulangeries ?
Le réseau Ange regroupe actuellement 230 boulangeries en France et notre plan de développement porte sur 30 à 40 ouvertures cette année, puis 50 l’an prochain. Nous avons des projets d’implantation partout en France et nous recevons beaucoup de candidatures, car nous sommes positionnés sur un marché porteur. Depuis 2012, nous avons acquis une certaine expérience dans la manière de gérer un réseau de franchise, et nous allons aussi nous appuyer sur cette formule pour développer en France le concept de brasserie sportive La Cage, importé du Québec.
À l’étranger, nous comptons sept établissements en propre au Canada, et nous en ouvrirons quatre de plus cette année.
Quels profils de franchisés recherchez-vous en priorité ? Quel est l’apport personnel à prévoir ?
Les profils qui nous rejoignent sont souvent des personnes en reconversion âgées d’une quarantaine d’années, mais on ne s’interdit rien : nous accueillons aussi bien des informaticiens que des enseignants, des gens venus de la grande distribution comme de la restauration.
Pour nous rejoindre, les franchisés ont besoin d’un apport personnel d’environ 120 000 € : c’est un ticket d’entrée qui sélectionne un peu, mais le concept Ange génère 1,4 M€ de chiffre d’affaires moyen par magasin. De plus, l’enseigne gagne des clients tout le temps, car le marché de la boulangerie-pâtisserie et de la restauration rapide profite d’un transfert de clientèle venu de la restauration assise.
Nous recherchons également des profils aptes à devenir multi-franchisés : un franchisé Ange doit pouvoir ouvrir quatre boulangeries à terme. Il faut donc savoir faire tout ce que fait un chef d’entreprise, c’est-à-dire être manager, commerçant et gestionnaire. Mais aussi avoir une dimension suffisante pour pouvoir manager 60 personnes, et gérer une PME qui peut réaliser jusqu’à 6 M€ de chiffre d’affaires.
Quels emplacements recherchez-vous pour implanter des boulangeries franchisées ?
Nos boulangeries s’implantent sur 350 m² en moyenne, avec une surface de 200 à 500 m², et jusqu’à 120 places assises suivant les zones, plutôt en périphérie, avec des places de parking : c’est très important, notamment pour les achats de pain le soir, sur le trajet travail-domicile. On s’essaie aussi au centre-ville : nous allons d’ailleurs ouvrir au centre de Paris d’ici la fin de l’année, en adaptant un peu notre concept.
Le chiffre d’affaires de nos points de vente se répartit à 50/50 entre l’offre boulangerie-pâtisserie, et l’offre restauration-boissons. Dans la journée, en-dehors du rush du midi, le moment de consommation du petit-déjeuner a l’air de revenir : nos boulangeries qui disposent d’une salle avec des places assises regagnent des clients le matin.
Comment prévoyez-vous de faire évoluer votre concept ?
Nous construisons actuellement un modèle pour intégrer la filière viennoiserie car, si notre pain est produit en magasin, nous achetons nos viennoiseries surgelées et notre fond de tartes à des fournisseurs. Or, nos volumes pèsent lourd sur le marché et nous souhaitons développer un process pour arriver à une meilleure maîtrise de la qualité. Pour cela, nous allons investir plusieurs dizaines de milliers d’euros dans un outil industriel qui sera installé à Nantes.
