Alors que l’apport moyen pour ouvrir une boulangerie Feuillette est de 200 000 €, Café Feuillette est accessible à partir de 90 à 100 000 € d’apport.
Vous venez de lancer un nouveau concept baptisé Le Café Feuillette : pouvez-vous nous en dire plus ?
Le premier Café Feuillette a ouvert à Tours à la fin de l’été 2024. Le but de ce nouveau format, c’est vraiment de se positionner comme un café franco-français sans produits américains, en proposant des madeleines plutôt que des donuts. L’offre de ce nouveau concept repose sur des produits vraiment régressifs autour du goûter, avec également toute une gamme de produits salés. Dans une vitrine en « grab & go », le client peut se servir en salades, plats à réchauffer et sandwichs. Tous ces produits sont 100 % faits maison et sur place, même le pain des sandwiches, les vinaigrettes et les mayonnaises, afin de proposer des produits vraiment frais. L’offre de pâtisseries, elle, tourne autour des financiers, des cookies, des cannelés, des madeleines, plus quelques beignets fourrés. Ainsi qu’une gamme assez courte qui reprend les best-sellers des boulangeries, comme les viennoiseries et les croissants, mais Café Feuillette ne vend pas de pain : ce n’est pas une boulangerie.
Notre constat, c’est qu’il existe beaucoup de coffee-shops sous des enseignes américaines. Ce que je veux, c’est vraiment prendre le contrepied et désaméricaniser le coffee-shop, avec un décor français comme on sait le faire chez Feuillette, très axé café et très soigné. La musique, l’éclairage, l’aménagement : tout a été pensé pour que le lieu soit confortable, accessible et populaire, afin de toucher une large clientèle, les jeunes comme les moins jeunes. Le but, c’est que tout le monde s’y retrouve, que ce soit un lieu de rendez-vous, afin également de recréer les salons de thé qui ont disparu des centres-villes.
La première unité à Tours a fait un tel carton que j’ai déjà programmé cinq ouvertures à ce nouveau concept pour 2025, et 30 pour 2026. Nous allons démarrer un développement très fort sur Café Feuillette, avec des franchisés Feuillette existants, mais aussi avec de nouveaux franchisés qui souhaitaient s’installer dans des centres-villes. Alors que l’apport moyen pour ouvrir une boulangerie Feuillette est de 200 000 €, Café Feuillette est accessible à partir de 90 à 100 000 € d’apport.
Dix ans après son lancement en franchise, où en est le développement du réseau de boulangeries Feuillette ? Quels sont vos projets pour 2025 ?
A fin 2024, le réseau comptait 80 points de vente sous enseigne Feuillette, qui ont réalisé 210 M€ de chiffre d’affaires, ce qui nous place au troisième rang des enseignes de boulangerie en termes de CA. Le groupe emploie plus de 2 500 salariés à date, et nous prévoyons de recruter plus de 1 000 personnes en 2025. Nos points de vente sont majoritairement implantés en périphérie de ville, sur 500 m². La moyenne de chiffre d’affaires par unité est de 3 M€, avec 40 à 50 salariés par boulangerie.
Trente ouvertures de boulangeries sont programmées pour 2025, afin de couvrir les villes où nous ne sommes pas encore présents, comme par exemple Saint-Malo en début d’année. Mais nous visons vraiment une expansion toute France, et nous avons aussi programmé une ouverture aux Etats-Unis pour l’été 2025.
Le concept Feuillette évolue sans arrêt : il y a toujours des évolutions en termes de qualité des produits, de qualité des matières premières ou de décoration. Il y a un an, nous avons lancé une gamme de produits d’épicerie fine avec des confitures maison, des pâtes à tartiner. Mais aussi des oursons guimauve faits maison avec un packaging assez régressif, ou encore une gamme de barquettes : chocolat-noisette, framboise, caramel au beurre salé, pralines et pistaches, pralines et cacahuètes… Cela nous permet de varier les goûts et les couleurs dans nos vitrines.
Quels sont les critères pour devenir franchisé Feuillette ?
Pour ouvrir une boulangerie, nous cherchons des candidats qui ont déjà managé une équipe, qui ont 200 000 € d’apport personnel et qui ont surtout une sensibilité de commerçant. Leur formation initiale, très axée terrain, dure trois mois, pendant lesquels ils sont intégrés dans une boulangerie et passent par nos quatre métiers en immersion : le pôle boulangerie, le pôle pâtisserie, le pôle cuisine avec toute la partie traiteur, et le pôle vente. Ensuite, ce n’est pas obligatoire mais nous les incitons à intégrer les équipes des franchisés en cours d’ouverture, afin de s’entraîner pour leur propre ouverture.
Actuellement, 100 % de nos franchisés en place souhaitent ouvrir leur deuxième magasin, certains en ont déjà plusieurs : entre deux et quatre unités chacun. Nos franchisés tiennent leur boulangerie Feuillette pendant deux ans puis, à partir du moment où ils maîtrisent vraiment tous les aspects métiers (ce que nous vérifions grâce à des audits, avec des notations et des barèmes qualité et de respect des chartes que l’on met en place), ils ont la possibilité d’ouvrir leur deuxième magasin.
Quels sont vos projets pour les années qui viennent ?
J’ai beaucoup de projets : outre le lancement de Café Feuillette, nous avons des ambitions de développement international, avec une équipe dédiée et des projets d’ouverture dans plusieurs pays en Europe, aux Etats-Unis, mais également au Canada.
Je me lance également dans d’autres aspects de la restauration puisque j’ai créé la première franchise de bouillon : Chez Lucette, que j’ai présentée sur Franchise Expo Paris 2024 et que nous allons continuer à développer dans les années à venir.
En 2022, j’ai aussi repris une institution du Cap Ferret qui s’appelle Frédélian, qui est « le » spot du Cap Ferret, avec une terrasse panoramique avec vue sur la dune du Pilat. C’est devenu notre enseigne un peu premium, et nous allons lancer toute une gamme dédiée dans le but de la développer en retail et dans les malls à l’international.
Enfin, nous allons poser dès cette année la première pierre de notre deuxième laboratoire de production de 5 000 m², afin d’assurer notre développement de 2026, en complément de notre atelier central existant de 5 000 m². La construction de ce deuxième site va représenter un investissement de 14 M€.