Nous recherchons des profils de très bons commerçants : exploiter une brasserie Ninkasi est un métier de contact, de relationnel.
L’enseigne de brasseries festives que vous avez créée en 1997 se développe en franchise depuis 2016 : où en est le déploiement du réseau ?
Ninkasi se déploie en franchise de façon assumée depuis 2017, avec une pause liée au Covid. Nous avons mis du temps à assumer un développement ambitieux sous cette forme : dans un premier temps, nous sommes restés dans notre région d’origine et nous avons favorisé les ouvertures avec d’anciens salariés de nos établissements, car nous avions l’appréhension que notre projet soit dénaturé. Puis notre travail avec le cabinet Franchise Management nous a permis de bâtir un développement en franchise sans compromettre le respect de nos valeurs.
Ninkasi comptera bientôt 27 établissements, dont 21 sont situés en région Auvergne-Rhône-Alpes et 4 en dehors : à Lille, Rouen, Besançon et Montpellier.
Sept de ces brasseries sont des unités en propre en activité, plus une qui est temporairement fermée : notre vaisseau amiral de Gerland, actuellement en travaux. Le réseau compte déjà 18 unités franchisées ouvertes et la 19e verra le jour à La-Roche-sur-Yon d’ici l’été 2025.
Quels sont les principaux atouts du concept Ninkasi sur son marché ?
Ninkasi bénéficie d’une notoriété très forte, de plus de 80 %, en région Auvergne-Rhône-Alpes : c’est vraiment une « love mark », ce qui fait que beaucoup de candidats nous ont sollicités spontanément. Nous sommes un peu moins connus en dehors, sauf auprès des gens qui ont fait leurs études à Lyon.
Ninkasi est aussi un concept différenciant, qui a progressivement élargi ses activités. Notre groupe est un industriel de la boisson et, si la bière est le domaine dans lequel notre projet est le plus mature, nous avons aussi élargi notre offre aux spiritueux, aux sodas, ou encore aux cidres. Nous avons aussi diversifié nos circuits de distribution : aujourd’hui, plus de 50 % de la bière que nous fabriquons est vendue grande distribution.
Au niveau régional, nous avons diffusé nos bières en distribution en même temps que le déploiement nos points de vente, ce qui a permis aux clients de nos établissements de retrouver l’expérience Ninkasi au travers des produits à notre marque vendus en GMS. Au niveau national, notre marque est arrivée en GMS avant d’avoir des petits drapeaux Ninkasi un peu partout. Nous avons aussi fait connaître notre concept de « bière, burger, musique » grâce à nos partenariats avec des évènements, des stades et des festivals, y compris dans le Nord de la France.
Qu’attendez-vous de la part de vos futurs franchisés ?
Nous recherchons des profils de très bons commerçants : exploiter une brasserie Ninkasi est un métier de contact, de relationnel. Il faut être capable de bien s’occuper du client et de développer le concept sur son territoire. Or, c’est un concept qui a besoin d’être incarné : une magie doit s’opérer, il faut savoir créer une ambiance, une atmosphère. C’est pourquoi, dans une première phase, un franchisé Ninkasi ne peut pas se contenter d’être un investisseur : il doit être présent dans l’établissement, « porter le maillot », aimer le produit et la marque.
Quels sont vos ambitions pour les années qui viennent ?
On aimerait ouvrir quatre ou cinq établissements par an, ce qui serait déjà un bon rythme dans le contexte actuel, où les banques se montrent plus exigeantes en termes d’apport, et les candidats plus prudents. Alors que notre concept reste robuste et performant : à Lyon, l’ancien Hard Rock Café, en redressement judiciaire, est devenu Ninkasi il y a plus d’un an. Depuis il a enregistré plus de 30 % de croissance de son chiffre d’affaires, avec une bien meilleure rentabilité, et va pouvoir sortir de son redressement
L’entreprise a beaucoup de cordes à son arc : la grande distribution, le whisky, la franchise… Si notre expansion en franchise plus lente, ce ne sera pas dramatique.
Nous avons aussi décidé de rajouter une corde : si un candidat ne veut pas devenir franchisé Ninkasi, nous pouvons lui proposer de développer son activité bar, qui représente les deux tiers de l’activité d’un établissement classique (contre un tiers pour le restaurant). Cela grâce à un modèle plus souple, comparable aux boulangeries Banette, basé sur un contrat de distribution sur la bière, accompagné d’une offre de services. Je crois beaucoup à ce nouveau modèle qui va nous permettre de répondre aux demandes, et de pallier un ralentissement du développement de la franchise, sans pour autant baisser notre exigence sur la qualité de l’emplacement, ni sur celle du candidat.
En 2025, nous avons aussi le projet de transformer Ninkasi en entreprise à mission. En effet, l’ingrédient le plus important chez nous, c’est le lien social : nos brasseries sont des lieux de rencontre, qui permettent de créer des liens, et d’ouvrir des horizons.