Avec la franchise, nous visons un développement en province, où nous n’avons pas vocation à nous implanter en succursale.
Pouvez-vous nous présenter le concept Laura Todd ?
La marque Laura Todd existe depuis 1933 : elle a été fondée par madame Laura Todd, qui avait gagné le prix du meilleur cookie à la Foire de Chicago. Cette marque a ensuite été rachetée et importée à Paris en 1985, tandis que tout s’est arrêté aux Etats-Unis. Ses repreneurs ont d’abord ouvert un point de vente emblématique dans le quartier parisien des Halles, puis quelques boutiques de plus, par exemple au Lafayette Gourmet, toujours à Paris.
J’ai repris la marque Laura Todd en octobre 2019, et j’ai alors ouvert deux nouveaux points de vente au Cnit, dans le quartier parisien de La Défense, et à Vélizy 2, en région parisienne.
Comment le concept a-t-il évolué ces dernières années ?
Nous avons retravaillé le territoire de marque avec un nouveau logo et une nouvelle charte graphique, qui affirme à la fois notre côté américain et le recours à des ingrédients locaux. Nous avons aussi mis au point un packaging en papier kraft, sourcé localement, afin de mettre en avant la notion de responsabilité environnementale. Nous avons également baissé le taux de sucre dans nos recettes, tout en gardant le moelleux de nos cookies, et calé tous nos process, avec la mise en place d’un labo central, où nous fabriquons une trentaine de recettes maison, élaborées avec le chef pâtissier Laurent Martinet.
Laura Todd propose un cookie plutôt haut de gamme, fabriqué avec des matières premières artisanales, pour un prix moyen de 2,70 € le cookie. Mais aussi des « Cookies on ice » pour l’été : ce sont des glaces au lait de la Ferme Montaigu, garnies d’un cookie et d’un topping. Ou encore des milkshakes, des boissons fraîches et des boissons chaudes : du café avec Café Malongo, une gamme de thés bios avec Palais des Thés…
Laura Todd se veut une marque bio, qualitative et responsable. Ainsi, nous avons choisi de ne pas congeler les cookies : nous fabriquons et nous livrons en pâte les cookies dans nos points de vente, où ils sont cuits sur place. Notre clientèle est composée à 70 % de femmes : il n’y a pas beaucoup de femmes parisiennes de 40-50 ans qui ne connaissent pas Laura Todd, mais nous touchons aussi une clientèle plus jeune grâce aux réseaux sociaux. La marque est « digital native » : 10 % de notre chiffre d’affaires provient de la vente sur Internet. Mais notre business model repose d’abord sur la vente physique et le retail.
Quels sont vos objectifs de développement en franchise ?
En 2021, nous avons doublé notre chiffre d’affaires malgré le Covid, et ouvert trois nouveaux points de vente à Paris : rue Montorgueil, rue Saint-Honoré et au centre commercial Beaugrenelle. Fin 2021, Laura Todd comptait neuf boutiques en propre sur Paris et en région parisienne, en centre-ville et en centre commercial.
Pour 2022, notre objectif est de doubler le chiffre d’affaires et d’ouvrir une dizaine de boutiques supplémentaires : nous avons ouvert au centre commercial Belle Epine fin mars, et nous ouvrirons prochainement à Créteil Soleil et à Paris, rue des Martyrs.
Notre développement en franchise va démarrer au deuxième semestre 2022 : nous prévoyons de recruter deux ou trois franchisés d’ici la fin de l’année, puis une dizaine l’année prochaine. Nous recevons déjà beaucoup de demandes spontanées pour devenir franchisé Laura Todd.
Quelles régions et quelles villes prévoyez-vous de couvrir en priorité ?
Avec la franchise, nous visons un développement en province, où nous n’avons pas vocation à nous implanter en succursale. Nous ciblons des villes plutôt grandes comme Lille, Lyon, Bordeaux ou Marseille, mais aussi de plus petites agglomérations comme par exemple Saint-Girons, en Ariège.
Nous avons déjà pas mal de clients internet dans le Sud et le Sud-est et, grâce à la vente physique en boutique de 20 à 30 m², nous souhaitons développer notre clientèle dans ces régions, où nous n’avons pas de véritable concurrent.
Quels profils de franchisés recherchez-vous en priorité ?
Nous recherchons plutôt des entrepreneurs investis : des personnes en reconversion ayant une appétence pour le produit et l’envie de s’impliquer dans leur point de vente. Nous ne souhaitons pas recruter des investisseurs, ou alors des multi-franchisés déjà en activité dans la restauration ou dans le snacking. Pour devenir franchisé Laura Todd, l’investissement global à prévoir représente au minimum 100 000 €.