La franchise participative va nous permettre de mettre le pied à l’étrier à des candidats qui ont peu d’apport, mais des compétences ou des valeurs qui nous ressemblent.
Attila vient d’annoncer le lancement d’une nouvelle formule de franchise participative : pourquoi ce choix ?
Quand je suis arrivé dans le réseau il y a deux ans, j’ai pu constater que les 60 000 € d’apport personnel nécessaires pour se lancer pouvaient constituer un frein pour des candidats intéressants. La franchise participative va nous permettre d’ouvrir les portes plus grandes et de mettre le pied à l’étrier à des personnes qui ont des projets de création et qui nous ressemblent, mais qui n’ont pas encore cette enveloppe financière. Le projet d’Attila est avant tout un projet humain : l’idée n’est pas de faire du cash. C’est pourquoi nous avons décidé d’accueillir des candidats qui ont très peu d’apport, mais qui ont des compétences ou des valeurs qui nous ressemblent. Il sera désormais possible de nous rejoindre avec 30 000 € d’apport personnel seulement (car il faut tout de même une mise de départ), que nous allons abonder à hauteur 30 000 € (sous forme de prêt sans intérêts), en intervenant au capital de la société franchisée hauteur de 1 % (afin que franchisé reste maître de son entreprise).
L’idée, c’est vraiment de permettre à ces nouveaux franchisés de créer leur entreprise, de la développer et, au bout de trois ans, de nous rembourser : nous sortirons alors du capital de la société franchisée. Nous avons déjà recruté un franchisé sous ce nouveau modèle à Dreux, en Eure-et-Loir.
Au-delà de l’aspect financier, quels sont les critères à respecter pour devenir franchisé Attila ?
Notre recrutement est basé avant tout sur les compétences et les valeurs du candidat, et sur son projet entrepreneurial. L’essence, c’est l’homme ou la femme, et sa capacité à développer ses ressources, créer, animer ses équipes et faire du commerce. Nous ne recherchons pas un profil technique, mais des aptitudes à manager et à diriger.
C’est un projet global : aujourd’hui 35 % des franchisés Attila sont des franchisés multi-sites et notre objectif à terme est de doubler cette proportion. Pour des implantations proches de leur zone, nous nous appuyons toujours en priorité sur nos franchisés existants qui souhaitent développer leur projet de vie.
Quels sont vos objectifs pour le réseau en termes de développement ?
Notre objectif à l’horizon 2027 est d’atteindre 200 agences en France, contre 120 à ce jour, dont 3 en propre et 117 en franchise. Nous souhaitons notamment couvrir les régions où l’enseigne est peu ou pas représentée, comme l’Est, la région parisienne ou encore la région marseillaise. Au 15 janvier 2024, nous avions onze projets d’ouverture qui sont en train de se concrétiser, et nous prévoyons d’aller chercher quinze à vingt recrutements purs chaque année.
Outre le recrutement de nouveaux franchisés, nous souhaitons également favoriser le rachat et la reprise d’activité de nos franchisés qui arrivent à l’âge de la retraite, le réseau Attila ayant déjà une vingtaine d’années d’existence. Pour cela, nous nous appuyons sur notre partenaire, le réseau CRA (Cédants et Repreneurs d’Affaires). En effet, beaucoup de candidats aux profils intéressants s’intéressent au marché de la reprise, et les agences Attila attirent des entrepreneurs qui souhaitent reprendre.
De quelle manière prévoyez-vous de faire évoluer l’activité du réseau ?
Depuis début 2024, notre activité connaît une progression de +28 %, principalement sur le marché des professionnels, et nous disposons d’un potentiel extraordinaire sur celui des particuliers. Nous sommes en train de travailler ce nouveau marché en incubateur, au sein d’une agence franchisée et d’une agence intégrée, afin de tester différents modèles en termes d’offre, et de manière d’adresser cette catégorie de clients.
