Le marché des burgers est aujourd’hui à maturité et il ne cesse pas de se renouveler.
Un an après son lancement en franchise, où en est le développement du réseau Les Burgers de Colette ?
Le réseau compte dix restaurants à ce jour. Entre septembre 2023 (date d’ouverture de notre première unité franchisée) et juillet 2024, nous avons ouvert cinq nouveaux établissements : trois en franchise à Toulouse, Bayonne et Chaville (Hauts-de-Seine) et deux en propre à Caen.
Quels sont vos projets d’ouvertures en propre et en franchise pour les mois qui viennent ?
Nous ouvrirons en propre à Angoulême en 2025. Il s’agit d’un restaurant qui nous appartient depuis deux ans, mais dont les travaux ont pris du retard. Nous avons aussi des contacts avancés dans les régions de Nantes et de Royan, où nous avons déjà un franchisé, mais pas encore de local.
Nous devrions ouvrir trois à quatre restaurants en propre et en franchise l’année prochaine. Mais, cans la mesure où nous avons doublé la taille de notre réseau en un an, notre stratégie est plutôt de consolider l’existant, afin que tous les établissements soient rentables, car la conjoncture actuelle n’est pas des plus faciles pour la restauration. Notre priorité est donc que le modèle soit pérennisé pour tout le monde, et avant tout pour nos trois premiers franchisés.
Quelles sont les régions, les villes que vous ciblez pour ouvrir des restaurants en franchise ?
Nous ciblons toujours les villes de plus de 100 000 habitants, mais nous avons revu notre copie : notre concept fait carton plein à Bayonne, marche très bien à Caen, a bien démarré à Chaville et réussit très bien au Cap-Ferret. Donc nous allons aussi viser les villes de 50 à 100 000 habitants, à partir du moment où elles ont une plateforme de livraison, car ce sont des villes où nos concurrents vont beaucoup moins. Mais aussi des villes qui veulent redynamiser leur centre-ville et attirer des commerces, comme c’est le cas à Angoulême.
Avez-vous été amené à faire évoluer le concept Les Burgers de Colette ? Si oui, de quelle manière ?
Le marché des burgers est aujourd’hui à maturité et il ne cesse pas de se renouveler. C’est pourquoi nous avons notamment étoffé notre gamme sur le smash burger : nous en avons maintenant trois à la carte, au lieu d’un seul. Ce qu’on observe avec l’ensemble des acteurs du marché du burger, c’est que le segment « gourmet » est en perte de vitesse, alors que segment « smash » explose.
Nous avons aussi étoffé notre carte avec des starters et nous avons beaucoup travaillé sur le poulet, pour surfer sur la tendance du poulet frit. Et nous allons très probablement réduire la place du « burger gourmet » pour favoriser le smash burger et le poulet frit.
La conjoncture, notamment l’inflation, a-t-elle un impact sur votre activité ?
Le marché est à maturité mais la conjoncture n’est pas bonne, et cela impacte tous les acteurs du secteur, car les dépenses des consommateurs sont instables, avec des écarts importants d’un mois sur l’autre. Nous pensons donc c’est plutôt le moment de courber un peu l’échine et de faire face, de manière à pérenniser notre modèle, notamment avec une politique d’achats assez stricte et une offre tarifaire plus adaptée.
Quels sont les critères pour devenir franchisé Les Burgers de Colette ?
Historiquement, nous avons commencé par travailler avec des gens issus de la restauration ou de la restauration en franchise : sur nos trois premiers franchisés, deux sont issus de la restauration, et un est issu de la restauration en franchise.
Aujourd’hui, nous sommes ouverts à un profil plus classique, de 30-40 ans en reconversion, à condition que la personne se retrousse les manches et soit opérationnelle dans son restaurant. Avec l’expérience, nous sommes devenus très stricts sur la formation et sur la présence opérationnelle du franchisé dans son restaurant, au moins pendant la première année au complet, et nous évitons de recruter des profils investisseurs.
La formation initiale de nos franchisés dure entre 4 et 6 semaines selon le profil du candidat, et se déroule à Bordeaux, dans notre restaurant pilote. Elle coûte 10 000 €, peu importe le nombre de personnes que le franchisé envoie, et nous l’encourageons à envoyer un maximum de personnes. Sachant qu’un restaurant Les Burgers de Colette emploie environ 6 à 8 collaborateurs en équivalents temps plein (équipiers polyvalents, manager et directeur).
Quel type d’emplacement, et quelle surface faut-il pour ouvrir un restaurant en franchise ? Quel sont les investissements à prévoir ?
Nous ciblons des emplacements de 80 à 120 m² avec terrasse et 20 à 30 places assises, en centre-ville, en emplacement N°1. On se rend compte que c’est notre format le plus rentable. Pour le moment, nous n’estimons pas que notre modèle soit adapté aux zones d’activité commerciale par exemple. Nous réalisons environ 40 % de nos ventes en livraison, et le reste sur place ou à emporter.
Selon la surface, l’investissement à prévoir est compris entre 450 et 650 000 €, fonds de commerce inclus.