Notre objectif a minima serait de nous développer en franchise au rythme d’une dizaine d’ouvertures par an.
Pouvez-vous nous présenter vos enseignes Augustin et Mariette ? Quel est leur positionnement sur le marché de la boulangerie ?
Augustin existe depuis 2007, tandis que Mariette est une nouvelle enseigne que nous avons créée en 2022, en nous appuyant sur le savoir-faire d’Augustin. Ce sont deux enseignes généralistes, mais Augustin a un positionnement plus haut de gamme : ses boutiques sont plutôt implantées en hypercentre, avec une approche plus urbaine du commerce en termes d’offre produits et de positionnement tarifaire, notamment au travers de la vente de produits au poids.
Tandis que Mariette est plutôt un concept conçu pour s’implanter en périphérie, sur des zones de chalandise plus populaires, avec une approche plus contemporaine, plus simple qu’Augustin ; plus en phase avec une clientèle jeune et plutôt familiale, qui cherche à consommer un produit de bonne qualité au bon prix.
Ainsi, Mariette repose sur une gamme un peu plus courte et un peu moins profonde qu’Augustin, qui propose 50 sortes de pain tous les jours et une offre en boulangerie–pâtisserie plus large. Ces deux enseignes sont complémentaires et nous prévoyons faire cohabiter les deux marques sur un même territoire, afin de couvrir l’intégralité de la demande client.
Il est important de souligner que nous maîtrisons la production en amont de nos magasins, grâce à notre outil industriel de 6 500 m² situé à Chateaugiron, près de Rennes, où se trouve également le siège de l’entreprise, qui emploie 50 personnes : 25 pour les fonctions support et 25 à la production. Cela nous permet de sécuriser l’approvisionnement de nos deux réseaux, mais aussi de maîtriser nos prix en amont, notamment en période d’inflation, ou encore d’adapter rapidement notre offre produits à la demande de nos clients.
Où en est le développement en propre et en franchise de ces deux enseignes ?
En incluant les projets en cours, notamment à Lyon ou encore en région bordelaise, nous arriverons bientôt à un total d’environ 45 boutiques, dont environ 25 à l’enseigne Augustin et 20 sous enseigne Mariette.
En effet, nous avons racheté au premier trimestre 2021 la société Saint-Honoré, qui détenait l’enseigne Moulin de Païou (une vingtaine d’unités en concession de marque) et le groupe New Bakery, qui développait l’enseigne Biscotte (25 boutiques dans l’Est de la France, principalement dans la région de Mulhouse).
Or, le concept Augustin n’était pas adapté à un environnement de périphérie de ville, c’est pourquoi nous avons créé le concept Mariette afin de transformer sous cette nouvelle enseigne une partie des boutiques Biscotte. Mais nous procédons aussi à des créations, comme à Lannion, par exemple.
Quels sont vos objectifs de recrutement en franchise pour ces deux enseignes ?
Nous prévoyons de développer nos deux enseignes en propre, éventuellement par rachat de réseaux existants, mais aussi en franchise : nous avons lancé notre recrutement sous cette forme en début d’année. Pour Mariette, qui en est au début de son expansion, nous ne visons pas le nombre, mais avant tout la qualité du partenaire : nous recherchons des franchisés en mesure de développer une ou plusieurs boutiques à l’enseigne sur leur territoire. Notre objectif a minima serait de nous développer en franchise au rythme d’une dizaine d’ouvertures par an : cela me paraît réalisable et plutôt réaliste, à condition d’avoir la capacité de gérer cette croissance et d’intégrer correctement les candidats qui nous rejoignent.
Quels emplacements recherchez-vous en priorité pour implanter vos deux réseaux ?
Nous ciblons des emplacement numéro 1 sur les deux univers : périphérie pour Mariette (en zones de bureaux, commerciales ou industrielles) et hypercentre pour Augustin, car nous recherchons du flux, qu’il soit piéton, de véhicules ou résidentiel. Nos boutiques s’implantent idéalement sur 200 m² minimum afin que nos clients puissent consommer sur place. Mais en centre-ville, on peut ouvrir à partir de 100 m² car, si la boutique est proche d’une bouche de métro par exemple, ce n’est pas gênant s’il n’y a pas de consommation sur place.
Existe-t-il un profil particulier pour devenir franchisé sous vos enseignes ? Faut-il avoir une expérience dans votre secteur d’activité ?
Il ne faut pas forcément être issu de la restauration ou de la boulangerie, même si c’est un plus. Car nous dispensons à nos franchisés un programme de formation sur douze semaines au sein de nos unités pilotes et au siège de l’entreprise.
Nous recherchons avant tout des candidats avec des qualités de commerçant de proximité : pour rejoindre nos enseignes, il faut aimer le commerce de détail, aimer les gens, avoir de l’appétence pour l’agroalimentaire et la boulangerie.
La relation client est très importante dans notre métier car le pain est un achat quotidien, et le consommateur entretient une relation particulière avec son boulanger, basée sur la fidélité : il faut donc que le futur franchisé ait une appétence particulière pour ce produit.
Pour ouvrir une boutique, l’investissement à prévoir en matériel et en travaux représente globalement 400 000 € hors foncier, dont 30 % en compte courant en moyenne. Il faut donc disposer d’un apport personnel de 100 à 150 000 €.