Certains points de vente franchisés installés en province font plus de chiffres d’affaires que nos unités parisiennes.
eat’Sushi vient d’ouvrir son 29ème restaurant à Nantes : comment est né le réseau et quels sont vos objectifs de développement en franchise ? Quels sont les différents concepts proposés aux franchisés ?
eat’Sushi a été créé en 2006 par Mourad et Yahia Benamer, deux frères autodidactes passionnés d’art culinaire. Ils ont d’abord ouvert 4 unités à Paris et en région parisienne avant de se lancer en franchise en 2008 pour couvrir les autres régions françaises.
Le réseau comporte une trentaine de points de vente aujourd’hui, dont 24 ont ouvert entre 2008 et fin 2010. Dans le même temps, le chiffre d’affaires cumulé est passé de 7 à 20 M€. La livraison représente 70 % du CA et 50 % des commandes ont lieu via Internet.
Notre objectif est de regrouper 40 points de vente fin 2011, et d’implanter l’enseigne en franchise dans des villes très importantes comme Strasbourg, Angers, Tours, Orléans et Rouen par exemple. Dans certaines, comme Toulouse et Nantes, nous ouvrirons 3 unités pour raccourcir nos délais de livraison, prendre des parts de marché et devenir incontournables.
eat’Sushi décline 3 concepts en franchise : la livraison et la vente à emporter avec « Pick’n go » sur 90 m² dans les grandes métropoles, la restauration à table avec « Eat restaurant » sur 120 à 140 m², et la restauration-spectacle avec « Rolling bar » sur 150 à 180 m².
Quels profils de franchisés recherchez-vous ? De quels moyens financiers doivent-ils disposer pour rejoindre votre enseigne ?
Nous recherchons avant tout des franchisés qui s’impliquent sur le plan opérationnel dans l’exploitation de leur point de vente, et non pas des candidats qui ont une logique d’investisseur. Sauf dans le cas de contrats de master franchise pour notre développement à l’export.
Nous ne recrutons quasiment pas de professionnels de la restauration, mais beaucoup de franchisés issus des secteurs de la vidéo, de la pizza ou encore de la restauration rapide nous ont déjà rejoints. Nos futurs franchisés doivent avant tout être travailleurs : l’effort ne doit pas être un frein. Et aimer le produit, sinon ils le vendraient mal. Ils doivent aussi être capables de motiver 10 à 15 salariés.
Pour rejoindre eat’Sushi, il faut prévoir 300 à 450 000 € d’investissement, selon les concepts et les emplacements. En province, à part dans certaines villes comme Aix-en-Provence, le ticket d’entrée immobilier est plus accessible qu’en région parisienne. Très variable, le chiffre d’affaires des points de vente va de 700 000 à 1,5 M €. Les franchisés peuvent aussi se constituer un patrimoine en ouvrant plusieurs unités.
Nos points de vente franchisés en régions atteignent en majorité des chiffres d’affaires supérieurs à ceux installés en région parisienne. C’est le cas des unités implantées à Lyon, Nice, Toulouse, Metz, Limoges, et Lorient, dont les marchés sont moins encombrés par les réseaux concurrents, et où il y a moins d’indépendants.
Vous avez annoncé en février dernier une prochaine levée de fonds, programmée pour le courant de cette année : qu’est-ce que cette opération va vous apporter ?
Grâce à l’ouverture du capital et à cette levée de fonds, nous prévoyons d’améliorer nos outils de support et d’appui aux franchisés dans les domaines de l’informatique, du service après-vente et de l’approvisionnement produits notamment. Cette opération (à l’issue de laquelle les fondateurs resteront majoritaires au capital) va également nous permettre de réinvestir en propre à Paris, et d’y implanter 2 à 4 unités phares. Ou encore d’ouvrir en association avec nos franchisés, comme à Nantes ou à Perpignan (avec le franchisé de Toulouse).
Nous souhaitons aussi exporter notre concept en Europe : en Belgique par le biais de la franchise, mais aussi en Italie, en Espagne et au Luxembourg, où nous aurons recours à la master franchise.