« Notre objectif est d’atteindre 100 agences Pompes Funèbres de France en franchise d’ici à 2018. »
Vous avez repris la marque Pompes Funèbres de France il y a un an : comment l’avez-vous fait évoluer depuis ?
J’ai quitté le groupe Roc-Eclerc, dont j’étais alors la présidente, au moment de la cession de l’enseigne en juillet 2015. J’avais repéré sur le marché la marque Pompes Funèbres de France, dont le siège se trouvait à Avignon et dont le réseau, développé sur le Sud de la France, regroupait 35 agences franchisées.
Il se trouve que le propriétaire de Pompes Funèbres de France cédait la marque pour un départe à la retraite, je l’ai donc reprise fin mars 2016, forte de mes 30 ans d’expérience dans le funéraire, dont 12 ans à la tête d’un réseau de franchise. La marque existait, j’ai constitué une nouvelle équipe dirigeante et nous sommes repartis d’une page blanche. Nous avons transféré le siège à Boulogne-Billancourt, et nous nous sommes donnés pour objectif de développer l’enseigne sur le territoire français.
Depuis, nous avons revu tout le marketing et la communication, et réfléchi aux axes de développement. Pompes Funèbres de France compte aujourd’hui 40 agences, dont 4 nouvelles implantations réalisées depuis début 2017 à Paris 16ème, Valenciennes, Carcassonne et Amiens. Huit autres, en cours d’ouverture, verront le jour d’ici à la fin du premier semestre, et une agence pilote de 120 m² est en cours de travaux à Boulogne Billancourt.
Quels sont vos objectifs de développement en franchise ?
Le réseau est déjà très bien représenté dans le Sud mais nous voulons développer l’enseigne sur toute la France, et couvrir d’abord les communes de préfectures et sous-préfectures où la population est la plus importante. Notre objectif est d’atteindre 100 agences Pompes Funèbres de France en franchise d’ici à 2018.
Parmi les grandes villes, Lyon, Lille, Orléans, Nice, Nancy ou encore Strasbourg constituent des cibles. Beaucoup de villes importantes en population sont déjà réservées. Cela représente énormément d’opportunités pour des gens qui ont envie de construire le réseau avec nous. Nous étudierons chaque dossier afin, surtout, de ne pas ouvrir là où il n’y aurait pas de potentiel de croissance et de développement.
Comment avez-vous fait évoluer le positionnement de la marque ?
Pompes Funèbres de France est une marque institutionnelle forte. Nous avons créé un site internet institutionnel pour les franchisés, ainsi qu’une centrale d’achats et de référencement. Dès le début du rachat, nous avons repensé tout le marketing afin d’imposer une nouvelle image : c’est important car dans notre secteur d’activité, beaucoup d’entreprises funéraires ont fait du low cost, ce qui a tiré le marché funéraire vers le bas et sur des problèmes de qualité.
Nous voulons au contraire tirer le marché vers le haut : Pompes Funèbres de France se positionne sur le milieu / haut de gamme. Afin de mieux recevoir les familles qui nous font confiance, nous réfléchissons systématiquement à ce qu’elles sont en droit d’attendre. Nous voulons aussi nous démarquer de la concurrence sur le digital : dans nos agences, il n’y a plus de modèles d’exposition de cercueils, tout est consultable sur écran numérique. On ne demande qu’à dépoussiérer le secteur funéraire.
Quels profils de franchisés souhaitez-vous recruter en priorité ?
Nous souhaitons recruter deux types de profils : des professionnels du funéraire, salariés ou entrepreneurs, et des créateurs d’entreprises. Nos 4 premiers franchisés sont des créateurs d’entreprises, issus pour certains du monde de la santé.
Nous recherchons des hommes et des femmes de 35/50 ans, gestionnaires, managers et dotés d’une réelle empathie, de disponibilité et de réactivité. Le métier du funéraire est particulier, mais pas compliqué : il faut surtout être rigoureux car notre métier est réglementé.
Pompes Funèbres de France demande un droit d’entrée de 17 000 € HT et des royalties (communication incluse) de 3 % sur le chiffre d’affaires. L’investissement initial représente en moyenne 150 000 € hors droit au bail et il faut prévoir un apport personnel minimum de 50 000 €.