Autour de Toulouse, le potentiel du marché devrait nous permettre de regrouper 100 points de vente à terme.
Votre enseigne de pizza à emporter et à livrer, développée en franchise depuis près de dix ans, regroupe une quarantaine de points de vente, essentiellement implantés en région Midi-Pyrénées : pourquoi ?
Créée en 1989, Tutti Pizza a d’abord implanté 6 magasins en propre avant de se déployer en franchise à partir de 2001. Depuis, nous ouvrons en moyenne à 4 à 7 magasins par an. Nous proposons un contrat de franchise sur 7 ans, avec des royalties fixes de 550 € par mois. Le réseau comportait 36 points de vente ouverts fin 2009, dont 5 magasins en propre. Trente-deux unités sont implantées sur Toulouse et sa région, jusqu’à Albi, Castres ou Montauban, dont 13 en centre-ville de Toulouse.
Notre stratégie de développement restera régionale et nous nous fixons pour objectif de regrouper 50 magasins dans les 2 ans : 40 à mi-2010 et 43 à 45 d’ici fin 2010. Autour de Toulouse, beaucoup de villages présentent un potentiel qui devrait nous permettre à terme de regrouper 100 magasins sans nous éparpiller. Ensuite, nous verrons s’il est temps de viser un développement national, ou si nous continuons à mailler le grand Sud-ouest. Nous avons déjà des demandes sur des villes hors du département, mais nous les gardons pour plus tard.
Quels sont les avantages de cette stratégie d’implantation face à la concurrence des grandes chaînes nationales ?
Notre stratégie d’expansion régionale limite nos coûts et nos frais de structure et nous permet d’être plus proches de nos franchisés. Certains magasins Tutti Pizza installés sur des zones de moins de 4 000 habitants fonctionnent très bien, grâce à la clientèle des autres villages alentour qui élargissent la zone à 8 à 10 000 habitants.
En termes de concurrence, on ne trouve pas de chaîne nationale dans ces villes-là, car elles doivent gérer les contraintes liées à leur format de points de vente et à leur flotte de mobylettes. L’investissement nécessaire ne permet pas d’atteindre une rentabilité suffisante, surtout compte tenu du taux de royalties qu’elles pratiquent.
Alors que les unités Tutti Pizza ont un point mort d’exploitation assez bas, qui leur permet d’être rentables. Ce qui nous permet d’aborder un bourg de 3 000 habitants, à condition de ne pratiquer que la vente à emporter, sans possibilité de livraison. Grâce aux économies sur les frais de livraison, on abaisse ainsi le point mort à 12 000 € par mois.
Sur Toulouse intra-muros, où nous sommes en concurrence avec les grandes chaînes nationales, notre différence repose sur notre produit de qualité, frais, de fabrication maison, et notre notoriété locale, bâtie sur 20 ans d’existence. Le consommateur recherche la rapidité et les promotions mais pas seulement : si en plus, le produit est de qualité, ce n’est pas plus mal !
Vous avez récemment installé un distributeur automatique de pizzas dans l’un de vos points de vente : comment marche cet appareil et à quoi sert-il ?
Nous avons en effet mis en place depuis 6 mois un distributeur automatique sur un pilote qui nous appartient, implanté dans un petit village. Cet appareil propose des pizzas préparées par un pizzaïolo, conservées entre 3 et 5 degrés, avec une date limité de consommation de 3 jours maximum. Quand le magasin est fermé ou que l’affluence y est importante, il peut distribuer ces pizzas froides ou réchauffées.
Ce distributeur n’est pas destiné à fonctionner tout seul, c’est un plus pour nos clients, et cela peut représenter un revenu complémentaire pour nos franchisés sur certains emplacements stratégiques, avec un local adapté. Notre concept est basé sur la qualité et la fraîcheur du produit : il faut donc que le distributeur reste proche du magasin.