2020 a été une année exceptionnelle pour la fréquentation de nos magasins, avec une clientèle nouvelle et rajeunie.
Mondial Tissus vient d’ouvrir sa toute première boutique parisienne, qui est aussi le 100ème point de vente à l’enseigne : quelle est l’importance de ce nouveau cap dans votre développement ?
Notre premier magasin dans le cœur de Paris a ouvert le 24 mars dernier sur 320 m², rue du Commerce, dans le 15ème arrondissement. Habituellement, Mondial Tissus est présent en province, plutôt en zone commerciale, sur 450 à 800 m². Il s’agit donc non seulement du 100ème magasin Mondial Tissus, mais aussi d’un format inhabituel, qui propose environ 12 000 références, contre 15 000 références habituellement.
On y retrouve toutefois tous nos univers, grâce à la formation de nos équipes de ventes et à une digitalisation importante : notre « carnet vendeur électronique », un petit pad utilisé par les vendeurs, leur permet d’enregistrer la commande, de générer un ticket flottant et de proposer du « store to web » si une référence n’est pas disponible.
Dans un Paris confiné, nous avons enregistré 700 passages sur la première journée, même si nous n’avons accueilli que 40 personnes en magasin à la fois, pour respecter le protocole sanitaire. Nous sommes très satisfaits des trois premières journées d’exploitation.
Nous exploitons ce point de vente en propre, car il ne rentre pas dans nos formats de prédilection : il n’a pas de parking, contrairement à nos autres magasins. Mais cette ouverture rue du Commerce est emblématique car elle constitue, pour nous, un moyen de réfléchir à des implantations en centre-ville et sur d’autres formats, plus petits, pour répondre à la demande de certains franchisés. Nous appliquerons notre principe : d’abord réaliser un exercice en propre et, ensuite seulement, proposer le concept aux franchisés.
Quel bilan pouvez-vous dresser de l’année 2020 ?
Mondial Tissus a fait partie des commerces essentiels lors du premier confinement, car les professionnels de santé cherchaient des tissus pour fabriquer des charlottes et des masques. Donc nos magasins n’ont été fermés que jusqu’au 27 avril, puis ils ont eu l’autorisation d’ouvrir pour servir la clientèle des particuliers, par exemple en élastiques. Lors des autres confinements, nous sommes restés ouverts car nous vendons des produits de première nécessité. De plus, la couture est un loisir que l’on peut pratiquer chez soi, qui fait du bien et qui est intergénérationnel.
Déjà, début 2020, nous avions constaté un réel engouement pour le marché du « Do It Yourself » (DIY). Lors de notre réouverture suite au premier confinement, cette tendance s’est confirmée : nous avons multiplié par sept les ventes de machines à coudre sur la période ! Au final, 2020 a été une année exceptionnelle pour la fréquentation de nos magasins, avec une clientèle nouvelle et rajeunie, qui ne vient plus seulement pour acheter des produits permettant de fabriquer des masques.
2020 a aussi été une année exceptionnelle pour notre développement, puisque nous avons réalisé 15 ouvertures de magasins, dont 8 en franchise.
Quelles adaptations avez-vous du mettre en place pour faire face à la crise Covid ?
Nous avons dû procéder à des ajustements, mais notre siège situé à Rillieux la Pape, doté d’un entrepôt de 12 000 m², était déjà dimensionné pour faire face à une demande importante. Dans un climat de reprise post-Covid, nous avons donc réussi à fournir tous les magasins, malgré le protocole sanitaire et la limitation d’effectifs. Même si nous avons connu quelques ruptures sur les élastiques : à un moment donné, ce produit était devenu un véritable Graal ! Nous avons d’ailleurs vendu 4 millions de mètres d’élastiques l’an dernier…
Quels sont vos objectifs de développement pour 2021 et les années suivantes ?
Nous tablons sur une moyenne de 10 ouvertures par an pour atteindre 150 magasins en 2025. Nous venons d’ouvrir avec un franchisé à Béthune et un autre s’installera à Lannion en mai. Nous avons aussi un projet d’implantation au centre commercial La Vigie, au sud de Strasbourg, et un autre à Toulouse. A Istres, notre franchisée d’Aubagne ouvrira son deuxième magasin cette année et deux autres lanceront leur deuxième unité au deuxième semestre.
A l’origine, Mondial Tissus est une enseigne lyonnaise, c’est pourquoi nos points de vente sont surtout présents sur la façade Est. Au cours de l’année 2020, notre développement a principalement été axé sur l’Ouest, mais il reste beaucoup de zones à couvrir, comme la région parisienne ou encore le Nord.
Mondial Tissus reste aujourd’hui un jeune franchiseur, lancé en 2015 avec le magasin d’Evreux : notre première franchisée, Delphine Picarra, vient d’ouvrir un deuxième magasin à Fresnes fin novembre. Et des franchisés qui ont ouvert leur premier point de vente l’an dernier vont en créer un deuxième cette année.
Quels profils de franchisés recherchez-vous en priorité ?
Il n’est pas nécessaire de savoir coudre pour devenir franchisé Mondial Tissus et à ce jour, il y a plus d’hommes que de femmes parmi nos franchisés. Nous recherchons des candidats aux profils d’entrepreneurs, soit ayant déjà entrepris en franchise ou dans un autre domaine, soit issus d’un milieu familial sensible à l’entrepreneuriat. Nous recherchons aussi des managers capables d’encadrer 4 à 9 personnes en magasin, dans le secteur de la vente assistée. Il faut enfin que nos candidats soient à l’aise sur le sujet de la gestion, et capables de travailler dans un univers de clientes passionnées par la déco sur mesure et le DIY.