Le distributeur de téléphonie mobile The Phone House, dont une partie du réseau est composée de boutiques franchisées, a annoncé l’arrêt de son activité de distribution en France.
The Phone House a annoncé, lors d’un Comité d'entreprise tenu le 30 avril, l'arrêt de son activité de distribution en France courant 2014. Cela faisait des mois que des informations concernant un possible dépôt de bilan ou des fermetures de points de vente circulaient. Et en novembre dernier, l’annonce avait déjà été faite de la fermeture prochaine de 79 magasins en propre, soit un tiers du réseau.
Dans un contexte qui était déjà très concurrentiel, l’enseigne de téléphonie avait pourtant tenté, depuis plusieurs années, de redresser la barre : relookage des magasins (achevé en 2011), renforcement du conseil aux consommateurs au niveau de l’expertise technique, etc. Cela n’a pas suffi. The Phone House n’a pas échappé à la spirale déclinante qui a touché tout le secteur des télécoms, des équipementiers aux opérateurs, conséquence de la concurrence redoublée qui a suivi l’arrivée de Free Mobile sur le marché. Cette situation a en particulier stimulé l’achat de téléphones via le web sans passer par le canal physique d’une boutique. The Phone House a également été affecté par la perte de ses contrats avec les opérateurs Bouygues Telecom et Orange. Ceux-ci représentaient jusqu’alors respectivement 12 et 25 % de son chiffre d’affaires.
340 magasins dont 70 franchises menacés
Dans ces conditions, la direction de The Phone House estime que son modèle économique n’est plus rentable. Mais pour Guillaume Van Gaver, le PDG de l’enseigne, cela ne signifie pas encore le dépôt de bilan. Il a affirmé vouloir céder le réseau de boutiques et mener, dans ce but, des discussions avec d’éventuels repreneurs. L’objectif est de boucler le dossier d’ici l'été 2013 et d’avoir opéré un retrait du marché en 2014.
Le réseau, qui avait été lancé en France en 1996, compte 340 points de vente, dont 70 en franchise. La franchise avait été développée depuis une dizaine d’années afin de mailler en particulier les petites villes, alors que la plupart des centres commerciaux intéressants étaient pourvus d’unités exploitées en propre. Pour l’instant, l’enseigne ne précise pas quel pourrait être l’avenir des franchisés. Pourront-ils poursuivre leur activité, s’ils le souhaitent, en changeant d’enseigne par exemple ? Une offre de reprise de leur magasin leur sera-t-elle faite, si un repreneur est trouvé ? Et que se passera-t-il si les discussions n’aboutissent pas ?