Le chantier ne s'est pas tout à fait déroulé comme il l'avait prévu… Mais un an après ses débuts dans la rénovation, Hédy Kerkeny dirige une franchise FCA profitable et solide.
Toute sa carrière, il a « emmagasiné les savoirs et les compétences » dans l’optique de créer un jour son entreprise. Début 2014, à la veille de ses 40 ans, Hédy Kerkeny s’est lancé, en franchise, « afin de bénéficier d’un cadre, de gagner du temps et de me rassurer« , précise-t-il. Le jeune quadra jouissait d’une confortable situation – responsable commercial d’un Ikea de la région parisienne – lorsqu’il a eu le déclic. Cela faisait un moment qu’il était « en veille » et fréquentait les salons et sites Internet spécialisés, à la recherche d’un concept qui le séduise. « Et puis un jour j’ai cliqué sur le logo FCA au détour d’une newsletter et j’ai tout de suite été très intéressé ».
Un an pour mûrir son projet
Le candidat fait connaissance avec les responsables de l’enseigne spécialisée dans la rénovation énergétique, sur la Foire de Paris en mai 2012. Le feeling est bon et un DIP lui est rapidement remis. « Il m’a toutefois fallu un an pour mener les investigations nécessaires, creuser le modèle, rencontrer des franchisés, monter mon business plan« . En juin 2013, Hédy quitte pour de bon ses fonctions chez Ikea, pour se consacrer à la recherche de son futur local, à Saint-Maur-des-Fossés (94). De septembre à décembre, il suit parallèlement la formation maison. « Puis il a fallu enclencher la seconde côté financement bancaire. J’avais bien préparé mon dossier et amenais 50 % de l’investissement de ma poche. Tout cela a inspiré confiance au banquier que j’ai rencontré ». Grâce à son apport d’environ 90 000 € (dont 30 000 € d’aide de la région), l’entrepreneur décroche 90 000 € de prêt bancaire. « J’ai créé ma société avec 50 000 € de capital, ce qui se fait rarement. Mais je voulais inspirer confiance. Et puis, dans la rénovation, il faut beaucoup de trésorerie« , explique-t-il.
Un prévisionnel quasiment atteint
Le franchisé, « qui fait rarement les choses à moitié », embauche dès le départ, en janvier 2014, une assistante et deux commerciaux. La première, toujours à ses côtés, « joue un rôle primordial dans l’entreprise », en s’occupant à la fois de la comptabilité, de la prise de rendez-vous, de l’accueil des clients. Concernant les deux commerciaux, en revanche, Hédy reconnaît des « erreurs de casting ». « Le management est la partie sur laquelle je pensais être le plus à l’aise… c’est finalement celle que j’ai le moins bien maîtrisé ! » L’entrepreneur s’est séparé de ses deux collaborateurs au bout de quelques mois. Il ne les a pas remplacés depuis, préférant « attendre de voir ».
Il est donc seul sur le terrain (sa zone d’exclusivité couvre 35 communes), à prospecter en porte-à-porte et à rentrer du chiffre d’affaires. « Je n’ai pas non plus recruté d’équipe d’application en première année comme je l’avais envisagé dans mon scenario de départ », ajoute le franchisé. Une « diète » qui lui a permis de maîtriser ses coûts et d’atteindre sereinement « à quelques euros près », le prévisionnel, « version optimiste », qu’il avait bâti avant de se lancer. Satisfait mais prudent, Hédy Kerkeny a décidé de se contenter encore quelques mois de ses allocations Pôle Emploi, avant de commencer à tirer un salaire de sa nouvelle activité.