Lassé de gérer l'entreprise familiale de téléphonie en région parisienne, Alain Borde décide de changer de vie et monte avec sa femme une franchise Irrijardin dans le Limousin.
“Tout était devenu trop compliqué », commence le franchisé en évoquant sa vie professionnelle passée. « 22 salariés à gérer, des évolutions techniques qui menaçaient notre activité, j’ai eu envie d’autre chose”, poursuit-il. Alain Borde tient à l’époque les rennes de l’entreprise familiale de câblage et de téléphonie en région parisienne. En 2008, avec ses frères, il décide de vendre.
Avec son épouse Nadine, Alain a la volonté de créer une nouvelle affaire, à taille humaine, dans sa région d’origine, le Limousin. « Nos enfants avaient tous un cursus tracé, c'était le bon moment », explique-t-il. Plusieurs années auparavant, alors client de l’enseigne de piscines, spas et arrosage, le couple s’était déjà renseigné sur la franchise Irrijardin. C'est donc assez naturellement qu'il reprend contact avec la tête de réseau et lui propose d’ouvrir un magasin près de Brive-la-Gaillarde. Alain et Nadine réunissent 80 000 euros d’apport personnel et décrochent un prêt de 100 000 euros auprès de la Banque Populaire. “Ce qui nous a permis de tout financer : droit d'entrée, stock initial, aménagement et équipement du point de vente, véhicule…”
Trouver le bon emplacement et se faire connaître
Le duo a repéré un emplacement à Malemort à côté duquel il ne veut pas passer. “Seulement, le bâtiment n’était pas encore livré, quand il a fallu que l'on démarre, en avril 2013.” Les franchisés débutent donc dans un bureau. “L'avantage c'est que cela nous a laissé le temps de nous familiariser avec l’activité et de nous roder un peu avant de nous confronter pour de bon au public. L’inconvénient, c’est que l’on a un peu loupé le début de saison”, déplore Alain.
En juin, le couple ouvre enfin son magasin de 250 m². Mais un gros travail de communication reste à faire. “J'étais dans une situation un peu atypique, car je connaissais mal la région et surtout je n’y avais absolument aucun réseau professionnel. Nous avons dépensé 8 à 9 % du CA la première année pour nous faire connaître.” Les efforts fournis paient. En 18 mois, l’entreprise génère 440 000 euros de CA, “avec un bilan à 0, ça n’était pas si mal”, remarque le patron.
Un projet de vie à deux
A un mois et demi de clôturer son exercice 2015, le franchisé affichait déjà 410 000 euros de CA. “Nous ferons donc mieux que la première année”, se félicite-t-il. Le couple s’est versé environ 20 000 euros de salaires sur la période. “Juste de quoi valider nos trimestres pour la retraite, précise Alain, car l'idée est de ne pas trop toucher à la trésorerie pour l'instant. Nous prévoyons de vivre, et de bien vivre, de notre activité. Mais cette aventure reste un projet de vie avant d’être un projet financier.”
Parmi les préoccupations du moment, le nouveau concept lancé par la marque début 2014 et que le magasin de Nadine et Alain est censé avoir adopté cet hiver. “Il donne un coup de jeune à l’enseigne, c’est sûr. Seulement… il est un peu tôt pour que nous réinvestissions les 10 000 € nécessaires ! Nous verrons comment la saison s’est passée avant de nous lancer”, conclut le franchisé Irrijardin.