Ayant rejoint le réseau La Mie Câline il y a dix-sept ans, Franck Lelièvre a eu le temps d’ouvrir plusieurs points de vente et d’en revendre certains. Il est aujourd’hui à la tête de deux unités en Normandie.
Après avoir été chef de rayon dans la grande distribution, formateur en boulangerie-pâtisserie, puis directeur d’un supermarché, Frank Lelièvre aspire à autre chose. Il songe à la franchise et s’intéresse, en 1997, à La Mie Câline. Il rencontre ses responsables, est impressionné par leur sérieux, par la qualité des produits… Il cible la Normandie et décide d’ouvrir un magasin à Argentan (Orne), commune de 15 000 habitants, où l’investissement est plus léger que dans une agglomération plus grande. La qualité de l’emplacement, en centre-ville, ainsi que son parcours dans la grande distribution permettent à Franck de convaincre rapidement un partenaire bancaire : dès le premier rendez-vous, il obtient son accord.
Entre la recherche de l’emplacement, le montage du dossier financier et la formation, huit mois s’écouleront avant l’ouverture de la boutique. “Il ne faut pas avoir peur d’une formation longue, précise-t-il, et ne pas être trop pressé d’ouvrir son magasin. Car l’intérêt d’entrer dans un réseau est d’acquérir tout le savoir-faire.”
Ventes et reprises
En 2001, Franck Lelièvre reprend la franchise de Flers, toujours dans l’Orne. Puis, début 2006, il ouvre une troisième unité à Granville, dans la Manche. Il revend Argentan en 2008 et Granville en 2009. Et en 2013 il inaugure un second magasin en périphérie de Flers, avec un espace de restauration sur place. Il est obligé de déléguer les responsabilités. “J’avais anticipé la reprise de Flers un an auparavant en formant un jeune pour devenir le responsable du point de vente”, explique-t-il.
Frank Lelièvre a connu le développement du réseau, les années difficiles qui ont suivi la crise financière de 2008-2009. Il a aussi participé à la vie interne de l’enseigne et représenté ses collègues franchisés dans une commission. Il sait qu’il a la chance de pouvoir s’appuyer sur des équipes fiables et autonomes, ce qui lui permet de se consacrer au back-office. Mais c’est toujours un franchisé heureux. Sa longévité dans le réseau (17 ans !) en témoigne. “C’est un très beau concept, résume-t-il. Il m’a permis de bien gagner ma vie et de me constituer un patrimoine intéressant.”
L’entrepreneur exprime toutefois un regret : que l’enseigne, dont le modèle d’origine était un magasin implanté au cœur des villes, n’ait pas pris plus tôt, à partir de 2000, le tournant de la périphérie et ait ainsi laissé la concurrence prendre une longueur d’avance sur ce segment.