Ayant découvert les produits bio à quarante ans, Denis Bouvier décide, quelques années plus tard, de rejoindre l'un des principaux réseaux du secteur. C'est aujourd'hui un franchisé épanoui.
Après avoir été directeur commercial et dirigeant d’une entreprise de textile pendant 20 ans, Denis Bouvier découvre, il y a dix ans, les produits biologiques dans un magasin dédié. En 2007, il décide de partir. Il rencontre plusieurs enseignes du secteur mais c’est l’entretien, en avril 2008, avec Benoît Soury, directeur général de La Vie Claire, qui le convainc. Il se met à la recherche d’un local 50 kms autour de chez lui, dans l’ouest lyonnais. “Trouver le bon emplacement est un travail à plein temps, confie-t-il. Cela m’a pris trois mois.”
Des banques très frileuses
C’est à Villefranche-sur-Saône que Denis décide de s’installer. Le magasin de 330 m² est bien situé en entrée de ville, à 400 mètres de la sortie de l’autoroute. Validé en novembre, le local est l’objet de négociations serrées avec l’agence immobilière et le propriétaire. Autre problème : la crise financière vient d’éclater et les banques sont devenues très frileuses. Quelques jours avant la fin de l’année, le prêt qui était en discussion est finalement… refusé. Or, une condition suspensive oblige Denis Bouvier à signer avant la fin 2008 ! Finalement, grâce à la vente de son appartement et au soutien familial, il mobilisera 270 000 € sur un investissement total de 370 000 €.
Les recettes d’un succès
L’ouverture a lieu début mars 2009. Le magasin réalise, dès sa première année, un chiffre d'affaires de 800 000 € alors que le prévisionnel tablait sur 600 000. Ce niveau progresse pour atteindre 1,2 M€ l’an passé, même si l’ouverture d’une Biocoop à 800 m, en 2013, n’arrange pas ses affaires. “Bien sûr, j’ai subi une perte de chiffre, mais elle n’a atteint que 50 % de ce que prévoyait la tête de réseau”, précise-t-il.
Son succès, le franchisé l’explique par une succession d’arbitrages : des horaires étudiés, sans fermeture le midi les vendredis et samedis ; du pain frais tous les jours… Et une complémentarité des rôles : il s’occupe de l’accueil et de l’animation magasin, mais est capable de s’effacer devant la diététicienne lorsque l’aspect technique prend le dessus.
Créer un deuxième magasin
Denis joue à fond la carte de la franchise. Il en a la conviction : s’il s’était lancé tout seul, il lui aurait fallu environ quatre ans pour tout faire.
Contractuellement, il est tenu de se fournir à hauteur de 80 % auprès de la centrale d’achats de l’enseigne. Chez lui, ce taux monte à 92 %, avec un éventail de produits en complément.
Son succès l’amène à envisager la création d’un second magasin dans la région. Des agences immobilières lui font déjà des propositions…