Ancien éducateur scolaire, Eric Belliot s’est lancé dans l’immobilier il y a 16 ans, sous enseigne Laforêt. D’abord à Paris, puis, depuis 10 ans, à Aix-les-Bains, où il vit et pilote à distance une agence parisienne.
Franchisé Laforêt depuis début 2000, le Parisien Eric Belliot a créé sa 1ère agence avec un associé dans le 10ème arrondissement de la capitale. Une véritable reconversion pour ce titulaire d’une Maîtrise en Sciences économiques et gestion financière des entreprises, ancien éducateur scolaire dans une Maison de l’enfance à caractère social, auprès d’enfants placés de 4 à 21 ans. Une activité démarrée en parallèle de ses études, puis poursuivie après son service national.
Jusqu’au jour où le conseil d’administration de l’association qui l’emploie refuse de lui confier un poste de direction vu son jeune âge (30 ans). C’est le déclic : « Mon but était de monter une société, de manager, de gérer, explique Eric Belliot. M’adosser à une franchise pour monter une entreprise était important à partir du moment où je n’avais pas un nom : la notoriété d’une marque comme Go Sport, Décathlon, Pizza Hut… est décisive ».
La formation : « une notion primordiale »
De fil en aiguille, le jeune homme oriente sa création vers l’immobilier et recherche, à partir de septembre 1999, la franchise qui lui correspond. « Laforêt me convenait : l’enseigne comptait à peine 250 agences, mais proposait une bonne formation, à travers son école de vente. Or, pour qu’une société puisse progresser, il faut des personnes formées : j’ai toujours trouvé cette notion primordiale », souligne Éric Belliot. Qui signe son contrat de franchise fin 1999.
Le franchisé apporte en fonds propres 10 à 15 % de l’investissement, compris entre 250 000 et 350 000 francs (38 000 à 45 000 euros) : « À l’époque, il était beaucoup plus facile de se lancer, même sans expérience du métier », constate Éric Belliot. Qui suit une formation d’environ 3 mois, dont 3 semaines en agence. « Les années 2000 ont été assez fastes, se souvient-il. L’agence a très bien démarré, et atteint de bons chiffres assez rapidement. »
De Paris à Aix-les-Bains : « un véritable projet de vie »
En 2003, les deux associés, à la tête de 3 points de vente, se séparent : Eric Belliot reprend une agence dans le 9ème arrondissement, et développe en parallèle une activité de de gestion immobilière. En 2006, pour raisons personnelles, il décide de quitter Paris pour Aix-les-Bains, où il saisit l’opportunité de reprendre une agence Laforêt. « Je m’étais fixé une contrainte, celle de pouvoir faire l’aller-retour dans la journée, explique-t-il. Or, Aix-les-Bains n’est qu’à 3 heures de Paris en TGV. Et offre un cadre de vie plus qu’agréable, avec les montagnes, le lac… Mais aussi un environnement économique favorable : c’est un véritable projet de vie ».
Avant sa reprise, l’agence Laforêt d’Aix-les-Bains périclite : « Grâce à mon expérience réussie dans l’immobilier, j’ai repéré où étaient les défaillances, ce qui m’a permis de la relancer assez rapidement », raconte Éric Belliot. En tout, le franchisé emploie aujourd’hui 15 personnes : 7 commerciaux et une assistante à Aix-les-Bains, 5 personnes en agence à Paris, plus sa société de gestion immobilière. Tous les 15 jours, il passe deux jours dans son agence parisienne, confiée à un directeur associé, et travaille le reste du temps dans son agence d’Aix-les-Bains.
Si l’activité est « plutôt stable depuis 2008 », ses agences restent sur de bons niveaux de chiffres d’affaires, « plus de 500 000 € par an chacune ». A 46 ans, Éric Belliot se veut philosophe : « Avoir un projet d’entreprise c’est bien, mais avoir un projet de vie personnel et en profiter, c’est bien aussi ! ». Pour autant, si l’un de ses collaborateurs « a les capacités pour créer ou reprendre et vraiment envie d’évoluer, pourquoi pas monter une autre agence en association ? »