Ex-ingénieur en robotique, Ludovic Detammaecker est devenu en 2003 le premier franchisé français de Cartridge World. Il est aujourd'hui à la tête de deux magasins dans le Nord.
Sorti de l’école en 1997, Ludovic Detammaecker exerce le métier d’ingénieur en robotique industrielle pendant six ans. Animé par la volonté de devenir son propre patron, il veut créer son activité dans le Nord, sa région d’origine, afin de rejoindre ses proches. C’est sur Internet qu’il découvre le concept d’origine australienne Cartridge World, spécialisé dans la recharge de cartouches d’encre. Le jeune homme est attiré par les perspectives de ce créneau en pleine croissance mais l’enseigne n’est pas encore présente en France. Qu’à cela ne tienne : Ludovic Detammaecker part se former en Australie pendant deux semaines !
S’installer sur un axe passant
Lille, métropole de 200 000 habitants, semble parfaite pour développer ce nouveau business. Le jeune entrepreneur confirme cette intuition en menant son étude de marché. Il trouve un local, validé par le réseau, dans la rue Nationale : un axe passant, ni trop au centre, ni trop excentré. “A l’époque, la clientèle se composait essentiellement de particuliers. Il fallait donc un emplacement qui amène un chiffre d’affaires intéressant”.
Obtenir un financement pour son projet qui nécessite à l’époque environ 100 000 euros ne pose pas de problème particulier : “Une banque m’a suivi”.
Le goût du challenge
Dès le début, Ludovic Detammaecker nourrit des ambitions de développement plus conséquentes que l’exploitation d’une seule boutique. Il ouvre plusieurs unités dans la région : à Villeneuve d’Ascq en 2004, puis Dunkerque en 2005. En 2013, il ferme son point de vente de Villeneuve d’Ascq : “Le magasin fonctionnait bien mais la zone commerciale s’était dégradée, raconte-t-il. Désormais, je centralise à Lille toute mon activité orientée B to B”.
Sa soif d’entreprendre ne s’arrête pas là puisque Ludovic Detammaecker exploite aussi une franchise de remise en forme pour femmes sous enseigne Curves dans la métropole lilloise… “Créer m’amuse, c’est un challenge, explique-t-il. Ce n’est pas forcément pour les revenus mais plutôt pour mon épanouissement professionnel.” “Je bosse du lundi au samedi non-stop, reconnaît-il. Aujourd’hui, avec l’expérience, en déléguant à mes employés sur mes deux magasins, j’arrive à dégager un peu plus de temps pour moi.”
S’investir dans le réseau
Impliqué dans la vie de son enseigne, Ludovic Detammaecker est l’un des trois représentants des franchisés au sein de la commission marketing. “En franchise, on développe sa propre affaire en étant épaulé. On est seul sans être seul, conclut-il. Mais je ne pourrais pas évoluer dans un réseau où tout est préétabli. Cartridge World, au contraire, laisse place à l’initiative.”