A la tête de trois hôtels Mercure à Paris, Victor Tiboul et son frère Albert ont fait partie des premiers franchisés de la marque du groupe Accor dans la capitale.
L’hôtellerie, ils l’ont dans le sang de père en fils. Si Victor Tiboul et son frère Albert détiennent aujourd’hui 3 hôtels à Paris sous enseigne Mercure (la marque 4 étoiles “cœur de gamme” du groupe Accor), c’est à leur père qu’ils le doivent. Ce dernier, hôtelier après avoir été veilleur de nuit, a racheté son premier établissement en 1976 : un hôtel de 30 chambres avec salle de bains (une rareté alors) dans le 17ème. Rejoint par son fils Albert, il ouvre ensuite le Plaza Etoile, avenue de Wagram.
Le virus du métier
Bac S en poche, Victor, lui, ne se destinait pas à l’hôtellerie. Mais en 1997, gagné à son tour par le virus du métier, il monte une holding avec Albert pour faire l’acquisition du Mercure Arc de Triomphe Wagram. Ce dernier est réticent à rejoindre une chaîne. Mais Victor est prêt à prendre en charge le développement de l’affaire.
Dès lors, les projets se succèdent : le Mercure La Sorbonne ouvre en janvier 2001. En 2004, la holding familiale rachète le Mercure Gobelins Place d’Italie, qu’elle transforme, puis en 2009, le Mercure Porte de Versailles… Pour lever des fonds, elle s’est séparée entre-temps du Mercure Sorbonne.
Des franchisés pionniers à Paris
Aujourd’hui, Victor et Albert Tiboul emploient 80 à 100 salariés et exploitent deux hôtels en franchise : le Mercure Paris Arc de Triomphe Wagram (43 chambres) et le Mercure Paris Gobelins Place d’Italie (60 chambres), et un en contrat de management : le Mercure Paris Vaugirard Porte de Versailles (91 chambres). « Nous en avons confié la gestion au groupe Accor : le personnel reste attaché à la société propriétaire de l’hôtel et nous faisons une business review chaque mois avec le groupe », explique Victor Tiboul.
« Une meilleure rentabilité que si l’on était seuls »
Franchisé Mercure depuis 17 ans, il se rend compte à quel point l’appartenance à une enseigne lui a permis de connaître une progression constante : « Depuis le début de la crise, nous n’avons pas perdu plus de 3 à 4 % de taux d’occupation », assure-t-il. En outre, la franchise rassure les banquiers. Et « en franchise, le développement est plus rapide qu’en indépendant », ajoute-t-il.
Bénéficier de la centrale de réservation Accor permet de dégager « une meilleure rentabilité que si l’on était seuls », souligne Victor Tiboul. La franchise permet également au franchiseur d’aller plus vite : « A Paris, un projet ne reste pas longtemps sur le marché, si on ne réagit pas immédiatement, il sera perdu ! C’est donc plus simple pour Accor de pouvoir compter sur des partenaires qui ont l’habitude de travailler avec le groupe », conclut le franchisé.