Après 15 ans dans la grande distribution, Martine Gillet voulait ouvrir son propre commerce. Découvrant Zoé Confetti, elle a le coup de cœur pour ce concept d'articles de fête et a ouvert un magasin à Tignieux-Jameyzieu (38).
Entrée par la petite porte dans un Auchan en tant qu’hôtesse de caisse, Martine Gillet y gravit différents échelons puis rejoint la direction des ressources humaines. Étant fille de commerçant, l’idée d’avoir son propre magasin lui paraît assez naturelle. À la suite d’un déménagement à Lyon, elle réfléchit à son projet. Le déclic se fera en novembre 2010 à l’occasion de son mariage. Elle découvre Zoé Confetti sur Internet. « J’ai eu un véritable coup de cœur pour le modèle, raconte-t-elle. Le créneau ne semblait pas trop saturé et le concept était novateur. » Ne connaissant rien au domaine de la fête et de la décoration, se lancer avec l’aide d’une enseigne lui semble un bon tremplin. « Bien sûr rejoindre un réseau a un coût. Mais cela fait également gagner beaucoup de temps et d’argent. »
Foncer et ne pas écouter les avis négatifs
Il lui faudra un an pour concrétiser son projet. « Dans mon entourage, certaines personnes étaient sceptiques et me disaient : n’y va pas, c’est la crise ! Mais quand on est convaincu de la pertinence de son projet et qu’on a vérifié tous les paramètres, il faut foncer et ne pas trop écouter les avis négatifs, sinon on n’avance pas. »
Elle trouve un local dans la banlieue de Lyon au sein d’un centre commercial de 80 magasins. « J’ai commencé par m’y rendre plusieurs fois, à différents horaires, pour sentir l’ambiance, voir le nombre de clients du centre commercial, de l’hypermarché. Puis j’ai réalisé une étude de marché pour valider définitivement l’emplacement. »
Pour un investissement global de 360 000 euros, elle dispose d’un apport de 100 000 €. Sur les cinq banques contactées, trois refusent de l’accompagner. Finalement la cinquième sera la bonne.
Les ventes décollent rapidement
L’ouverture de la boutique a lieu en novembre 2012. « C’est une période où l’angoisse est maximale, assure-t-elle. Mais nous étions en période de fêtes de fin d’année et les ventes ont décollé rapidement. J’ai toutefois eu tendance à établir un stock de départ trop important. J’ai dû réajuster. »
Plus de deux ans plus tard Martine Gillet est satisfaite de son choix. L’activité lui plaît beaucoup et son chiffre d’affaires est en phase avec son prévisionnel. « Pour ne pas se tromper, il faut que le prévisionnel soit le plus complet possible », insiste-t-elle.
À 46 ans, elle pense à l’avenir : « Ouvrir une deuxième unité serait une évolution normale, confie-t-elle, mais il est encore trop tôt pour en parler. La priorité c’est de continuer d’assurer le développement du magasin actuel ».