Ancienne cadre salariée, Anne-Sophie Cousaert a créé en 2010 une franchise Esthetic Center à Epinal (88). Pleinement épanouie dans son nouveau métier, la jeune femme vient d'ouvrir un second centre.
« A un moment, j’ai eu envie de travailler pour moi en me tournant vers la franchise, la formule la mieux adaptée pour créer mon entreprise. » Après dix ans passés chez l’un des leaders mondiaux de la climatisation, où elle a touché à tout, Anne-Sophie Cousaert décide, fin 2009, de changer d’orientation professionnelle. Un an plus tard, son projet se concrétise avec l’ouverture à Épinal, sa ville de résidence, d’un institut Esthetic Center, l’une des enseignes les plus expérimentées du marché (200 unités franchisées ; 35,9 M€ de CA en 2013). “J’ai toujours été intéressée par les cosmétiques, explique la jeune femme (35 ans). Le concept m’est vite apparu comme solide, bien rodé et adapté à Épinal, saturé d’instituts indépendants proposant tous les mêmes prestations aux mêmes prix.”
Gestionnaire et manageuse
Minutieuse, opiniâtre, Anne-Sophie enquête sur la faisabilité du projet en menant sa propre étude de marché. Puis, elle met la main sur le local idoine (127 m²), situé en n°1 bis à proximité de l’hyper-centre. « J’ai ouvert en novembre 2010 avec trois employées », raconte la patronne, qui passe son CAP d’esthétique, « par plaisir » et pour être en mesure de « mettre la main à la pâte ». Comme anticipé dans les prévisionnels, elle se verse un salaire dès la deuxième année d’exploitation du magasin, devenu bénéficiaire en année trois.
Le recrutement et la fidélisation de ses équipes – jusqu’à huit employées selon les périodes de l’année – est l’un des principaux motifs de fierté de la franchisée. « J’ai des filles en or, fiables et consciencieuses. Mon vécu et mon expérience d’encadrement sont également un atout. » Anne-Sophie Cousaert a pu compter sur l’aide d’Esthetic Center à l’ouverture puis bénéficier des outils d’assistance traditionnels de la franchise : visites régulières d’animateurs, structures de dialogue au sein du réseau…
Monter un mini réseau
Dès le départ, l’entrepreneuse souhaite développer plusieurs affaires. Il lui faudra deux ans pour trouver l’emplacement « parfait » pour sa deuxième unité (110 m²) inaugurée en novembre 2014 à Nancy, près du centre commercial Saint Sébastien. Désormais multi-franchisée, la gérante s’organise : « Les deux instituts sont autonomes avec un responsable par site ». Un modèle qu’elle espère réitérer pour monter un mini réseau de quatre ou cinq centres.
Bien sûr, il est difficile de comparer le statut de salariée et de chef d’entreprise : « Si mes revenus sont moindres pour l’instant, j’ai une qualité de vie que je n’avais pas comme salariée », assure Anne-Sophie, mère d’un garçon de huit ans.