Au revoir Paris, bonjour le Sud-Ouest. Stéphanie Chiche a vendu plusieurs affaires pour s’installer dans la région de Toulouse. Elle y a ouvert trois magasins de bijoux et d’accessoires avec Moa.
« J’ai tout recommencé à zéro !” Stéphanie Chiche fait partie de ces quelque 200 000 Franciliens* qui quittent chaque année l’Ile-de-France pour la province. Après avoir vendu son institut de beauté et son spa, la chef d’entreprise de 37 ans a mis cap sur le Sud-Ouest. La jeune femme reprend d’abord un petit magasin Yves Rocher dans le centre-ville de Cahors – reconverti en Moa en juillet 2013 – ainsi qu’une grande boutique Yves Rocher dans le cadre d’un contrat de franchise.
Puis Stéphanie inaugure début 2014 deux points de vente Moa, l’un à Montauban (centre commercial Leclerc), l’autre à Toulouse dans la principale rue commerçante de la ville. Entreprendre ne lui a jamais fait peur.
Multi et pluri-franchisée
La jeune patronne a trouvé avec Moa (bijou, maroquinerie, prêt-à-porter femme et accessoires de mode à petits prix ; 50 magasins en France) une “enseigne à taille humaine” ainsi qu’“un modèle économique parfaitement adapté à la conjoncture et à une large clientèle”. Le contrat de commission-affiliation lui permet de ne pas supporter le poids des stocks, les réassorts étant assurés par la tête de réseau. La formule a l’avantage de limiter les investissements de départ (près de 100 000 €, hors pas-de-porte, par projet) et les éventuels problèmes de trésorerie qui peuvent survenir lors du démarrage.
Le plaisir de travailler
Pour le reste – le commerce pur, la vente, la gestion –, Stéphanie est au point. “Quand on est passé par Yves Rocher, on peut tout faire”, sourit-elle, reconnaissant que sa boutique de cosmétiques végétales, avec huit salariés, se révèle “plus chronophage” que ses commerces Moa, de petites structures pour lesquelles elle s’entoure d’une responsable boutique par site.
Si le recrutement et le management des équipes se révèlent la partie « la plus compliquée » du job, c’est aussi la plus stimulante : “J’essaie à ma façon de faire grandir les gens avec qui je bosse, que l’on ait du plaisir à travailler.”
Une nouvelle boutique en vue
Quand on l’interroge sur le financement de ses magasins, Stéphanie Chiche confie avoir eu la chance de pouvoir s’appuyer sur la Société Générale qui l’accompagne depuis dix ans. D’ailleurs, elle prospecte pour un futur point de vente Moa à Toulouse Blagnac.
Maman d’un garçon de neuf ans, Stéphanie, férue de course à pied, de marche et de voyages, semble s’être bien acclimatée à sa région d’adoption. “Pour rien au monde je ne reviendrais à Paris. Les gens sont plus cools ici, on prend davantage le temps de vivre.”
* Source : Salon Provemploi Paris