Le concept La P’tite Boulangerie a été lancé en avril 2016 au Cap-Ferret, en Gironde. Il compte aujourd’hui une dizaine de points de vente, dont deux installés dans des magasins de proximité. Après un CAP de boulanger et des expériences chez Paul et La Brioche Dorée, Pascal Rigo, le fondateur du concept, est parti aux États-Unis pour tenter sa chance. Il y développera plusieurs boulangeries.
Revenu en France en 2016, il ouvre avec un ami, Christophe Prias, une petite boulangerie au Cap Ferret. Avec ses 27 m², incluant la surface de vente, le fournil, les vestiaires et les toilettes, c’est une des plus petites boulangeries de France. Ils veulent ainsi démontrer qu’on peut fabriquer une gamme de pains artisanaux 100 % bio, fabriqués et cuits sur place, avec de petits investissements.
Associés à Florence Méro, chef d’entreprise ayant une expérience dans le secteur du logiciel, et Arnaud Chevalier, 20 ans d’expertise dans la boulangerie-pâtisserie, ils décident de développer un réseau de micro-boulangeries artisanales. Plusieurs unités ont déjà vu le jour dans des endroits atypiques, comme dans le marché couvert de Bacalan, près de Bordeaux, ou en shop-in-shop dans un supermarché. Le petit format permet aussi de cibler les villages, les campus universitaires ou les commerces spécialisés en bio.
Une formule adaptée à une microstructure
La particularité de l’enseigne est de ne faire que des créations. Tous les investissements de départ sont réalisés par la tête de réseau. C’est elle qui recherche aussi les emplacements. Pour chaque création, le boulanger reçoit 25 % du capital. Il a ensuite la possibilité, au fur et à mesure du remboursement des emprunts bancaires, de monter au capital, au cours des 7 ans du contrat, jusqu’à 70 %, et donc devenir propriétaire majoritaire de l’établissement.
Il dispose alors de la liberté de revendre le fonds, et donc de se constituer un patrimoine. Selon la tête de réseau un établissement réalise entre 500 000 et 1 300 000 euros de chiffre d’affaires annuel. Chacun est libre de s’approvisionner où il le souhaite, à condition que les produits soient abordables financièrement et qu’ils passent le contrôle qualité de l’enseigne. L’autre impératif, c’est que les recettes doivent être partagées avec les autres boulangers du réseau.
La tête de réseau s’occupe des tâches administratives et apporte aussi son approche marketing, ce qui permet à ces petites boulangeries de faire un peu de communication. La P’tite Boulangerie cible, on l’aura compris, en priorité les jeunes boulangers passionnés qui cherchent à s’installer en sortant d’apprentissage.