Jules recherche en franchise des commerçants plutôt expérimentés et capables de nous challenger sur les problématiques d’approvisionnement et de gestion des stocks.
Marque-enseigne de l’association familiale Mulliez (Kiabi, Pimkie, Grain de Malice, Brice etc.), Jules est un des leaders du marché français du prêt-à-porter masculin. Où en est votre développement, en propre comme en franchise ? Quels sont vos objectifs pour 2012 ?
Jules compte aujourd’hui au total 372 magasins sous enseigne dont 336 en France : 258 exploités en direct et 78 gérés par des partenaires franchisés. Sur l’année 2011, Jules devrait avoir ouvert, avec les projets en cours tels que Cannes, une vingtaine de nouvelles unités parmi lesquelles Paris (Passage du Havre, dans le 9e), Passy, Marseille (galerie commerciale La Valentine) etc.
Avec les incertitudes liées au climat économique, nous préférons rester assez prudents quant aux perspectives de développement l’an prochain. A priori, nous tablons sur une dizaine d’inaugurations sachant que le maillage de l’enseigne est déjà bien avancé. Il faut donc veiller à ne pas cannibaliser certaines zones. Nous avons deux axes de travail principaux : optimiser le parc -relocalisations et/ou reformatages de certains magasins si nécessaire- et renforcer la visibilité dans les zones où la chaîne n’est pas ou pas assez présente. Je pense notamment à la région parisienne et au Sud-Est. Tout en saisissant, quand elles se présentent, les opportunités dans des villes moyennes de 40 à 70 000 habitants où Jules n’est pas implanté. Dans ce cas, nous privilégions des projets en franchise.
A l’international, Jules est présent en direct dans 3 pays : l’Espagne, l’Italie et la Belgique. Sur 2012, nous limiterons notre développement à ces pays. En master franchise, nous souhaitons renforcer la présence de Jules dans des pays comme l’Algérie (1 magasin), la Tunisie (1) et le Maroc (4) où les affaires se révèlent très performantes. Idem pour les pays du Golfe ou la Russie, où le réseau a récemment inauguré sa première unité à Saint-Pétersbourg.
Quel profil de franchisés ciblez-vous en priorité ? Pourquoi la franchise plutôt que la commission-affiliation, formule fréquemment adoptée par les enseignes d’habillement et dans laquelle c’est la tête de réseau qui « supporte » la charge des stocks ?
Jules cible des commerçants entrepreneurs plutôt expérimentés. Nous avons plusieurs partenaires qui sont eux-mêmes franchisés avec d’autres enseignes de mode mais non concurrentes.
Nous tenons à ce profil de commerçant entrepreneur responsable qui doit pouvoir nous challenger aussi sur les problématiques d’approvisionnement et de gestion des stocks. Les échanges et retours mutuels sont bénéfiques aux deux parties.
L’habillement n’est pas épargné par la crise. Avez-vous subi, comme un certain nombre d’acteurs du secteur, une cassure d’activité et comment vous adaptez-vous à la situation ?
Le contexte est difficile. Le trafic en magasin est assez erratique. Sur le premier semestre, nous sommes toutefois parvenus à maintenir une activité étale par rapport à l’année 2010.
Face à cette conjoncture incertaine, nous avons choisi de porter nos efforts sur une nouvelle campagne de communication, visible en magasin. En parallèle, nous travaillons sur un nouveau concept de magasin sachant que la dernière mouture datait de 2005.
Sur la marque elle-même, pas de changement stratégique ou de repositionnement : Jules demeure une griffe de grande diffusion pour les hommes de 25 à 35 ans sensibles à la mode et à leur look.