La diversification du chiffre d’affaires de nos agences leur permet de passer plus facilement les moments où le marché de la transaction immobilière est un peu plus bas.
Est-ce le bon moment pour se lancer en franchise dans le secteur de l’immobilier ?
Les chiffres montrent un redressement important du nombre de contacts à la création d’entreprise, puisque Laforêt a enregistré une croissance de l’ordre de +11 % du nombre de candidats à la franchise entre 2023 et 2024. Cela démontre qu’il y a un renouveau et un regain d’intérêt à la fois pour la création d’entreprise et l’entrepreneuriat en franchise, mais également pour secteur de l’immobilier qui sort de deux années marquées, comme la globalité de l’économie, par un retrait de l’activité : léger en 2022 et un peu plus marqué en 2023.
Concernant le marché de la transaction immobilière, pour Laforêt, en termes d’activité, 2024 a été une année qui a marqué le retour de la croissance, avec une reprise de la production de compromis de vente de +7 %. Donc nous avons enregistré plus de contacts de candidats à la franchise, sur un marché qui reprend des couleurs.
Quels sont les atouts de Laforêt dans ce contexte ?
Les deux premiers atouts de Laforêt sont d’un part la notoriété et l’image de la marque, qui est connue par près de neuf Français sur dix. Et d’autre part, la pérennité de l’enseigne, qui a fêté le 15 octobre 2024 les 33 ans de son lancement en franchise. Ce qui veut dire que, malgré les promesses récurrentes de certains acteurs de disrupter le marché ou de réinventer la transaction immobilière, notre marque ne fait que se renforcer au fil du temps.
De plus, Laforêt est une marque reconnue pour la qualité de la formation de ses franchisés, qu’il s’agisse de leur formation initiale ou continue, et de la formation de leurs équipes. C’est aussi une marque attractive pour le recrutement : nous aidons largement nos franchisés puisque chaque année, nous recevons entre 50 et 60 000 candidatures dans notre CVthèque. Donc cela leur permet de se staffer plus rapidement, et de se développer un peu plus facilement.
Ensuite, Laforêt est une marque diversifiée sur l’immobilier, avec 25 000 ventes par an, qui constituent notre métier historique, mais aussi 25 000 locations par an, 70 000 logements en gestion locative et un peu moins de 20 000 lots de copropriété gérés. Ces quatre métiers (vente, location, gestion locative et syndic de copropriété) nous permettent de diversifier les sources de chiffre d’affaires de nos agences, avec d’un côté du récurrent (administration de biens, syndic), et de l’autre du chiffre d’affaires plus commercial (vente, location).
Enfin, Laforêt est une marque qui progresse au quotidien, notamment sur tous les outils digitaux dont on parle beaucoup. Nous avons mis en place la signature électronique pour nos franchisés depuis 2017, soit bien avant la crise Covid et cela nous a permis de continuer à travailler pendant cette crise. Pour aller plus loin, en parallèle de notre parcours présentiel, nous avons mis en œuvre un parcours totalement digitalisé, qui va de l’estimation en ligne jusqu’à la signature électronique, en passant par la visite virtuelle et le suivi sur un extranet de la transaction, de la location ou de la gestion. Ainsi Laforêt est à la fois une marque traditionnelle, de proximité, humaine, physique… et une marque digitale, ce qui permet à nos clients de venir picorer dans un parcours ou dans l’autre.
Comment faites-vous évoluer votre modèle économique pour vous adapter à la situation actuelle ?
Un de nos objectifs, en plus d’arriver à mailler le territoire national à terme, est la consolidation de chaque agence, grâce à la diversification de son chiffre d’affaires. Le modèle que nous visons pour l’agence Laforêt, c’est un équilibre avec 50 % du CA qui vient de la vente et 50 % qui vient des activités d’administration de biens. Aujourd’hui, environ un quart du réseau est déjà inscrit dans ce modèle, et un autre quart est en bonne voie pour y parvenir d’ici la fin 2025. Donc, nous devons encore emmener la moitié du réseau vers ce modèle de diversification de chiffre d’affaires, qui permet de passer plus facilement les moments où le marché de la transaction immobilière est un peu plus bas, et de performer également quand le marché est un peu plus haut.
Quels sont vos objectifs en termes de développement ?
Laforêt compte aujourd’hui 720 agences en France pour 4 800 professionnels dans le réseau. Notre outil maison de géomarketing nous dit que, schématiquement, il nous faudrait un millier d’implantations, compte tenu du maillage actuel du réseau, pour courir le territoire. On ne se donne pas d’objectif de temps, mais disons qu’on intègre 70 nouveaux franchisés par an : une moitié s’oriente vers une reprise d’agences, et une moitié opte pour une implantation sur un nouveau territoire. Soit environ 35 reprises et 35 créations par an : c’est la feuille de route que l’on se donne pour l’année 2025. Sachant que le réseau a 33 ans, ce qui veut dire que certains franchisés sont chez nous depuis 20 à 25 ans, et arrivent à une phase de transmission – souvent à leurs équipes d’ailleurs, mais parfois aussi à des candidats externes.
Aujourd’hui, nous avons un profil de nouveaux franchisés qui est composé à 50 % de professionnels de l’immobilier : agents immobiliers indépendants qui nous rejoignent, mandataires immobiliers qui veulent se créer leur propre fonds de commerce, collaborateurs de chez nous ou d’ailleurs qui veulent créer ou reprendre leur propre agence…. Et nous avons toujours notre socle de 50 % de créateurs d’entreprises venus de tous les horizons : anciens notaires, anciens banquiers, anciens directeurs commerciaux ou anciens commerçants.
Quelles sont aujourd’hui les qualités indispensables pour réussir avec votre enseigne ?
Ces qualités indispensables sont l’envie de grandir et l’envie d’apprendre à mieux manager, car nous sommes dans des structures où il faut mettre les mains sous le capot, être en hyper proximité avec ses équipes. La franchise Laforêt n’est pas une franchise d’investisseurs, car le management opérationnel est important dans notre modèle.
Evidemment, le sens du contact, de la relation, de la négociation, du commerce sont indispensables, car nous sommes des commerçants et nous revendiquons cette âme de commerçant.
Avoir un esprit analytique sur la gestion de l’entreprise est aussi un prérequis, car aujourd’hui, toutes les entreprises évoluent avec des besoins d’investissements croissants, notamment dans le domaine numérique. Il faut être présent sur internet, sur les réseaux sociaux, sur les portails d’annonces, sur les avis clients, et tout cela représente des coûts supplémentaires qu’il faut être capable d’analyser et d’arbitrer afin d’optimiser son retour sur investissement.
Au global, nous ne recrutons pas des agents immobiliers mais des entrepreneurs : des gens qui vont pouvoir développer leur entreprise. Nous leur donnons l’opportunité de développer un fonds de commerce, une équipe commerciale, du foncier, d’être propriétaires de leurs murs. Mais aussi de développer des portefeuilles de gestion locative et de syndic de copropriété, qu’ils pourront également céder au moment où ils voudront sortir du réseau, ou partir à la retraite.