Evaluer le potentiel de votre futur marché est essentiel. Les franchiseurs vous y aident… plus ou moins. Dans tous les cas, c’est à vous de décider !
Interrogés sur l’assistance qu’ils apportent à leurs franchisés au démarrage, les franchiseurs répondent, pour la plupart d’entre eux, avec une certaine prudence concernant l’évaluation du marché. Sur 357 dirigeants s’étant exprimés, 63 % affirment fournir un simple état du marché local, c’est-à-dire s’en tenir au strict respect de la loi Doubin. Et si 30 % vont au-delà et transmettent au candidat une véritable étude de marché, 3,9 % ne donnent «rien, car la loi ne (les) concerne pas».
On ne peut s’empêcher de s’interroger sur l’attitude de ces quelques minoritaires dans la mesure où la législation concerne l’immense majorité des chaînes du commerce indépendant organisé, dès lors que deux conditions sont réunies : la mise à disposition d’une enseigne, d’une marque ou de signes distinctifs ; et une exclusivité ou une quasi-exclusivité.
De façon idéale, on doit trouver, dans le document d’information précontractuel (DIP) fourni par le franchiseur, des «informations sincères» concernant l’état du marché national, l’état du marché local et les perspectives de développement de l’activité.
De nombreuses professions disposent de statistiques professionnelles sur le marché en général. En revanche, il n’y a souvent pas de données directement disponibles sur le marché local. Le franchiseur doit donc, à partir de ses propres paramètres, vous indiquer des pistes pour trouver l’information.Quant aux perspectives de développement, il doit faire la part des choses entre sa volonté de vous convaincre d’adopter son concept et la nécessité de vous transmettre un tableau fiable de la situation.
94 chaînes annoncent réaliser une étude de marché complète. D’un strict point de vue juridique, elles n’y sont pas obligées. Pour éviter tout risque d’ingérence, les enseignes restent donc prudentes dans ce qu’elles écrivent, le principe de la loi étant d’éviter tout «vice du consentement» des franchisés.
Pour le candidat, il est donc nécessaire de s’impliquer : en réalisant lui-même une étude, quand il n’y en a pas, et en faisant valider celle du franchiseur quand il y en a une. Mais aussi, bien sûr, en rendant visite à des franchisés déjà installés afin de pouvoir comparer avec le prévisionnel établi. C’est en tout cas l’avis des experts comme des banquiers… qui apprécient particulièrement que le futur franchisé s’engage