Les projets de franchise étant bien accueillis par le milieu bancaire, le candidat a intérêt à mettre les offres en concurrence. À condition toutefois de présenter un dossier béton.
Si les banques avaient déjà durci leurs critères d’attribution de crédit aux professionnels depuis le début de l’année, c’est d’autant plus vrai avec la crise financière qui sévit depuis cet automne. Dans cette conjoncture morose, l’appartenance à un réseau est un atout encore plus fort qu’auparavant pour le porteur de projet comparé à un entrepreneur solo : à profil identique, il est plus facile d’obtenir un financement grâce à la notoriété d’une franchise et la formation qu’elle dispense, surtout dans des secteurs traditionnels.
Les grandes enseignes bancaires disposent toutes aujourd’hui d’un service dédié dont le rôle est d’étudier les réseaux et d’établir une cote. Certaines vont jusqu’à nouer des partenariats avec les franchiseurs qui obtiennent des taux préférentiels négociés pour leurs candidats.Mais rien n’oblige le futur franchisé à contracter son emprunt avec l’organisme recommandé par l’enseigne, le taux du prêt n’étant pas la seule condition qui le fera pencher en faveur de telle ou telle banque. Beaucoup d’autres modalités sont en effet négociables : le ratio de l’apport personnel sur le montant total de l’investissement, le financement d’une partie des stocks ou du besoin en fonds de roulement, les frais financiers, les cautions et garanties…Il ne faut donc pas hésiter à faire jouer la concurrence entre les différents établissements financiers. Recourir à une société de courtage peut faciliter la tâche. Bien connues des particuliers à la recherche d’un prêt immobilier, elles tendent à se développer sur le marché des professionnels. Elles proposent un service clés en main en contactant directement les différentes banques et en négociant les conditions de l’emprunt.
Si le réseau n’est pas référencé par les établissements bancaires, il vaut mieux venir accompagné du franchiseur qui renseignera ainsi directement le banquier sur sa société. Mais c’est au candidat de défendre lui-même son propre projet : le banquier doit pouvoir juger de ses qualités.
Dans tous les cas, le dossier doit être solide : présentation du porteur de projet avec ses motivations, ses disponibilités financières et capacités d’endettement, description du réseau et de l’activité visés, analyse financière (bilan d’ouvertures, comptes de résultats prévisionnels sur trois ans, étude de marché, plan de trésorerie), DIP ou projet de contrat avec toutes ses annexes…
Avant d’accepter telle ou telle proposition, attention aux garanties demandées ! Mettre en jeu ses biens personnels, et notamment immobiliers, peut être dangereux. Heureusement, les banques travaillent de plus en plus avec des organismes de cautions mutuelles ou de garanties, comme Oséo ou Siagi. Que le financier se protège contre d’éventuels non-remboursements en sécurisant le prêt accordé peut paraître normal, mais pas à n’importe quel prix.