Anne-Catherine Péchinot, Directrice générale, Easy Cash

6 min Publié le 15 février 2024

Anne-Catherine Péchinot, bonjour. Vous êtes directrice générale de l’enseigne Easy Cash. Tout d’abord, merci d’avoir accepté l’invitation de Franchise Magazine.

Bonjour. C’est avec plaisir.

Où en est le développement en franchise de votre enseigne ?

Alors, c’est un développement qui a été dynamique. Cette année on a fait 17 opérations avec 4 ouvertures en magasin principal et on a plus de dix ouvertures qui sont prévues pour l’année prochaine.

Pouvez-vous nous rappeler le positionnement de Easy Cash sur le marché de la seconde main ?

Alors Easy Cash existe depuis plus de 20 ans et est le leader en France du marché de la seconde main, de l’achat revente de produits d’occasion, tant en nombre de magasin, qu’en chiffre d’affaires. On a fait 265 millions d’euros de chiffre d’affaires sur l’année 2023 et on a 141 points de vente actuellement en France.

Quels sont vos objectifs de développement en franchise pour les années qui viennent ?

Alors, notre objectif c’est de mailler le territoire français de façon rapide. On veut être à 150 magasins à la fin de l’année 2024 et on veut très vite arriver à 200 magasins avec une volonté d’avoir un magasin Easy Cash dans toutes les villes de plus de 100 000 habitants, et une volonté également de mailler davantage les centres villes, puisqu’on a désormais un nouveau concept de magasin qui fonctionne particulièrement bien en centre-ville.

D’accord. Précisément, quelle catégorie de villes et d’emplacements vous ciblez en priorité ?

Alors on cherche des candidats pour la région parisienne où on est assez peu présents, parce qu’historiquement Easy Cash est un acteur de Province. Donc on s’est d’abord développé en Province, donc on a vraiment besoin de gens sur la région parisienne, et ensuite on a un certain nombre de villes qui sont encore disponibles, je pense à Nancy par exemple, mais pas que, je pense à Gap également, je pense à la région de Marseille où nous ne sommes pas du tout présents, donc il reste encore beaucoup de places à prendre et des beaux emplacements avec des magasins qui peuvent être générateurs de gros chiffre d’affaires.

Easy Cash a également un partenariat en cours avec Cora, l’enseigne de grande distribution. Est-ce que vous pouvez nous en dire un mot ?

Alors nous avons effectivement un partenariat en cours avec Cora, qui est un partenariat très dynamique, un partenariat qui est finalement un partenariat où on apporte, nous, le savoir-faire, l’expertise, le logiciel, nos outils de pricing, puisqu’on a des outils de pricing assez développés sur la cote des produits d’occasion. Et ce sont les collaborateurs Cora qui exercent le métier dans leur magasin avec beaucoup de succès puisqu’on a désormais onze corners Cora/ Easy Cash, et que on a comme objectif commun, avec la direction générale de Cora, d’en ouvrir au moins cinq l’année prochaine.

Pour ouvrir des magasins plus classiques, quel profil de franchisé vous recherchez en priorité ?

Alors nous cherchons d’abord pour des magasins classiques, des gens qui aiment le commerce et qui aiment les gens, parce que c’est quand même essentiel. On est vraiment sur un métier de proximité. Et puis le réseau Easy Cash c’est une grande famille, donc on a envie d’intégrer des gens qui nous ressemblent, avec lesquels on aura plaisir à travailler. Ensuite, d’un point de vue purement financier, purement chiffres, il faut avoir au moins 120 000 ou 130 000 € d’apport personnel pour pouvoir démarrer sereinement un magasin Easy Cash parce qu’on a des montants en stock qui sont quand même assez importantes. On est sur des gammes de familles qui sont des familles techniques, qui ont de la valeur, et après il faut des commerçants, des gens qui aiment le commerce, qui ont quand même un profil de gestionnaire, en tout cas qui savent, qui savent gérer. Et nous, on les accompagne à travers une formation très poussée pour leur apprendre ce qu’est le marché de la seconde main. Donc ils seront formés notamment beaucoup sur le terrain à faire de l’achat revente de produits d’occasion. Et puis on leur met à disposition des outils pour leur éviter de faire des erreurs.

Pour rejoindre le réseau, est ce qu’il faut avoir une sensibilité particulière à l’environnement et aux valeurs sociales en général ?

Alors c’est mieux parce qu’effectivement la circularité et les sujets RSE sont au cœur d’Easy Cash. Le groupe s’est engagé de façon très importante là-dessus. On fait partie de la Convention des entreprises pour le climat. On est labellisé enseigne responsable. On a quand même comme projet sur l’année 2024 de devenir entreprise à mission. Mais c’est également des chemins sur lesquels on accompagne nos franchisés de façon à pouvoir faire émerger cette sensibilité-là. Et ça fait partie des sujets qu’on pousse vraiment très fort, parce que on pense que notre rôle c’est d’allonger la durée de vie des produits et qu’il faut que nos partenaires en soient eux aussi convaincus.

Le magasin type chez Easy Cash, quelle surface il a, et combien de collaborateurs il emploie ?

Chez Easy Cash, il y a deux types de magasin type, il y a des magasins type d’extérieur de ville, on va dire de centres commerciaux sur lequel on est plutôt en général sur 250 mètres carrés de surface de vente, avec des familles de produits qui vont être la téléphonie, le gaming, le luxe, l’informatique et ensuite du livre, du petit électroménager, on a à peu près la même chose, mais plus petit, sur nos magasins de centre-ville sur lequel on va descendre à 150 mètres carrés. On va enlever une grosse partie des rayons en libre-service et ensuite, en termes de personnel, un magasin qui fonctionne, il va avoir un rythme de croisière entre huit et dix personnes. On considère en général qu’il faut un collaborateur pour 250 000 € hors taxe de chiffre d’affaires sur l’année 2023, le chiffre d’affaires moyen d’un magasin Easy Cash était 2,2 millions d’euros hors taxe.

Quelle est la part de la multi franchise au sein du réseau ?

On a beaucoup de franchisés qui ont plusieurs points de vente. On va dire que globalement, l’histoire classique chez Easy Cash est de rejoindre, d’ouvrir un magasin, puis après d’en ouvrir un deuxième, voire un troisième. Donc on a actuellement 24 magasins qui sont des magasins intégrés, les autres sont des franchisés, On a 60 franchisés, donc on doit être, pas tout à fait, à deux magasins par franchisés, mais on a pas mal de multi franchisés et ça fait partie également de nos sources de développement d’avoir des franchisés qui ouvrent un second magasin.

Et pour finir, quels conseils vous avez envie de donner à un porteur de projet qui hésiterait à se lancer dans votre activité ?

Alors d’abord, de ne pas hésiter parce que c’est vraiment un métier chouette, et surtout de venir nous rencontrer soit au Salon de la Franchise, soit tout simplement d’aller en magasin pour voir comment c’est et pour pouvoir discuter avec des franchisés, pour qu’ils puissent en toute transparence, leur dire ce qu’ils pensent de la franchise, ce qu’ils pensent du métier et qu’ils puissent se rendre compte et voir s’ils se projettent dans ce métier qui est un métier absolument passionnant.

Anne-Catherine Péchinot Je vous remercie. Je rappelle que vous êtes directrice générale de l’enseigne Easy Cash et que votre actualité est à retrouver, notamment sur les sites Franchise Magazine et AC Franchise.