Déborah Binisti, Directrice du Développement, Point S

5 min Publié le 20 juin 2024

Déborah Binisti, bonjour. Vous êtes Directrice du Développement de l’enseigne Point S. Tout d’abord, merci d’avoir accepté l’invitation de Franchise magazine.

Bonjour Vincent, je suis ravie de pouvoir répondre aux questions de Franchise Magazine.

Alors, l’enseigne Point S, est le spécialiste de l’entretien des pneumatiques et de la réparation automobile. Où en est votre développement en France et quels sont vos objectifs pour 2024 ?

Alors, le développement se porte toujours bien dans notre réseau Point S. La nouveauté de 2024, c’est qu’on a racheté un réseau qui s’appelle Etape Auto avec une cinquantaine de sites. Pour certains, vont passer sous l’enseigne Point S et on a un objectif de s’approcher des 700 points de vente sur cette nouvelle année.

Quel profil de franchisé est-ce que vous recherchez en priorité ?

Comme je le dirais, à chaque fois, on a des profils qui sont très hétéroclites dans le sens où on va avoir aussi bien un investisseur, qu’une personne qui a un garage et qui recherche une enseigne avec de la notoriété, ou également des groupes qui souhaitent aussi se diversifier.

Est-ce qu’il y a beaucoup de femmes au sein du réseau ?

Est-ce que c’est une chance ou est-ce que c’est le meilleur choix ? Parce que je suis une femme, donc je me permet de répondre comme ça. Ne serait-ce que sur notre comité de direction chez Point S, on a la parité. Au sein du siège, il y en a beaucoup de femmes. Après, on est dans un milieu où on est encore très axé sur de la technique. Donc, effectivement, il y a encore un nombre certain d’hommes dans nos adhérents, mais on a également des femmes. Et d’ailleurs, je salue toutes les femmes qui sont dans le réseau Point S, et notamment nos femmes qui sont également au conseil d’administration.

Quel est l’âge moyen de vos franchisés ?

Il est de l’ordre de 50 ans aujourd’hui, c’est un âge moyen. Je dirais qu’on est sur une intégration d’une nouvelle génération chez Point S, parce qu’on existe depuis plus de 50 ans. On est sur une troisième génération sur nos sites familiaux où les enfants et aujourd’hui, petits enfants reprennent.

Quelle est la part des multi franchisés au sein du réseau ?

La part des multi franchisés, elle est de plus en plus grande. Aujourd’hui, sur tous ceux qu’on intègre, on a des projets de développement d’autres sites sur les deux, trois ans, mais on a encore une part importante de monofranchisés qui est près de 40%, mais qui tend vraiment à changer parce qu’aujourd’hui, quand on a un adhérent qui intègre Point S, il est déjà dans l’idée de développement et de pouvoir gérer son secteur au mieux et de pouvoir ouvrir un deuxième site, voire un troisième site, et bien plus.

Comment se déroule la formation de vos nouveaux franchisés ?

On a tout un parcours de formation. Ça va démarrer de la rencontre avec notre responsable de formation directement sur site pour pouvoir s’adapter aux demandes et aux besoins de chaque adhérent. Mais ensuite, on a un parcours de formation où nos adhérents vont démarrer par nos journées d’intégration qui ont lieu à Lyon pendant quatre jours, où ils vont rencontrer les différents responsables de services et ainsi connaître notre mode de fonctionnement. Et ensuite, on a un parcours d’intégration aussi bien sur des reprises de centres Point S, que sur des nouvelles ouvertures où on a des formateurs qui viennent sur site et qui vont s’adapter. Et ça, c’est entre 5 et 10 jours en fonction de la création ou de la reprise.

Quel investissement un candidat doit-il prévoir s’il veut rejoindre votre enseigne ?

Tout va dépendre si on est sur de la création ou ce qu’on appelle de la transformation. Transformation, c’est un site qui est déjà existant, mais il faut se dire qu’avec un apport de 40/50 000 €, on peut démarrer un projet Point S.

Et combien de temps il faut franchiser pour amortir son investissement ?

En moyenne, on est sur trois ans.

Est-ce que la conjoncture, la hausse des taux d’intérêt ou l’inflation ont un impact que vous pouvez mesurer sur votre activité ?

On ne la mesure pas. Il y a un impact, c’est certain. L’impact que l’on va mesurer aujourd’hui sur le service développement, c’est de se dire qu’un centre va mettre plus de temps à ouvrir parce qu’il faut un petit peu plus de temps par rapport aux banques. Le prévisionnel et tous les documents que l’on doit avoir pour que la banque puisse faire confiance à son structure adhérente. On a augmenté notre temps de développement d’environ un trimestre.

Selon vous, comment votre secteur d’activité va-t-il évoluer dans les années qui viennent et comment prévoyez-vous de faire évoluer votre concept ?

On est déjà en cours, et on l’est depuis 2019. Effectivement, on voit qu’il y a des transitions énergétiques dans le monde de l’automobile, mais également au niveau des camions, parce qu’on a aussi un concept industriel. On a développé le vitrage depuis 2019. On a également développé la partie, ce qu’on appelle l’écomobilité, donc l’entretien et la vente de véhicules de roues électriques. Et on travaille également aussi sur la partie vente auto. Quand un client va rentrer chez Point S, il va avoir différents services qui vont lui permettre d’avoir un seul et même point de rencontre avec un seul et même interlocuteur et différents services pour son véhicule.

Déborah Binisti, je vous remercie. Je rappelle que vous êtes Directrice du Développement de l’enseigne Point S et que votre actualité est à retrouver notamment sur les sites Franchise Magazine et AC Franchise.